FAQ Nourrissage
Le Nourrissage consiste à apporter un supplément de nourriture aux oiseaux en période hivernale.
Il vise à améliorer la survie des individus lors de la période difficile qu’est l’hiver et permet l’observation plus facile des oiseaux.
Cependant, certains aliments ne correspondent pas aux besoins des oiseaux sauvages et peuvent même constituer un risque. Voici quelques réponses à vos questions afin de contribuer au bien-être de la petite faune sauvage.
Les oiseaux craignent-ils le froid ?
Oui les oiseaux craignent le froid comme l’homme et d’autres animaux. Leurs plumes leur permettent de maintenir une bonne température corporelle et l’huile sécrétée par leur glande uropygienne leurs assure l’isolation et l’imperméabilisation. Les oiseaux ont également une couche de graisse sous leur peau d’où les besoins en lipide en hiver. C’est pourquoi, pendant des épisodes de grand froid, il est important d’ajouter de la nourriture riche en lipide (graines) pour les aider. Il ne faut pas oublier non plus de leur mettre à disposition de l’eau et s’assurer qu’elle ne soit pas gelée.
Quand apporter la nourriture ?
La LPO préconise une aide, en période hivernale uniquement, typiquement dès les premières gelées (fin octobre – mi-novembre) et jusqu’à des températures plus clémentes (mars). Ce nourrissage peut être d’intensité et de fréquence variables : nourrissage à volonté quotidien ou restriction aux périodes de gel et/ou d’enneigement. Dans la plupart des cas, ce nourrissage prend fin au printemps, soit en début de saison de reproduction, à une période où la plupart des espèces (re)deviennent territoriales et désertent largement les mangeoires. Une fois la période de reproduction entamée, nous conseillons l’arrêt de la supplémentation afin d’éviter les risques potentiels liés au nourrissage.
N’oubliez pas, ces oiseaux restent sauvages et il est essentiel pour leur survie qu’ils soient capables de se nourrir seuls, au printemps et en été. A cette période, ils redeviennent insectivores et doivent nourrir les oisillons exclusivement avec des proies (chenilles, insectes volants…) afin de leur fournir les protéines nécessaires à leur développement.
Quels sont les risques potentiels associés au nourrissage pendant la période de reproduction ?
Le nourrissage supplémentaire en période de reproduction est à même d’affecter les processus de sélection et d'adaptation des populations d’oiseaux aux changements environnementaux. En effet, plusieurs études ont démontré que des couples supplémentés pondaient plus tôt, et de telle sorte que la demande énergétique des poussins se trouvait décalée par rapport au pic de disponibilité alimentaire.
Quelle nourriture donner aux oiseaux ?
De nombreux aliments peuvent être proposés, notamment des mélanges de graines (tournesol, millet, maïs, avoine, cacahuètes…), des pains de graisse ou bien même des fruits flétris.
Voici ci-dessous un tableau des différents aliments à privilégier ou à proscrire :
Ce que nous pouvons proposer | À proscrire |
Cacahuètes fraiches non salées | Pâtes (crues et cuites) |
Fruits de saison comme les pommes, les poires, et les raisins flétris qui peuvent être |
Riz (cru et cuit) |
Graines de tournesol (noires de préférence) | Toutes les graines salées |
Maïs concassé | Pain, Biscottes |
Amandes, noix, noisettes fraiches | Salades |
Millet rouge | Blé |
Avoine | Pain de graisse insectivore (% conséquent) |
Mélange de graines adaptées | Pâté insectivore |
Pain de graisse sans huile de palme | Insectes |
Carottes | |
Semoule | |
Gâteaux | |
Mélanges « oiseaux du ciel » (contenant pois, blé) | |
Pois (crus, cuits) | |
Lentilles (crues, cuites) | |
Polenta | |
Pomme de terre cuite | |
Graines de courges | |
Lard salé | |
Restes de gras de viande | |
Graines de ricin |
Peut-on donner du pain ?
Non, attention, le pain ne convient pas aux oiseaux sauvages :
La graisse animale n'est-elle pas trop salée pour les oiseaux?
Il est possible de proposer des graisses animales mais non salées et en très petite quantité comme le suif ou le saindoux nature mélangé avec des graines.
Privilégiez néanmoins, autant que possible, les graisses végétales, idéalement à base d’huile de colza.
Les oiseaux des jardins peuvent-ils digérer les graisses animales ? Sont-elles bonnes pour eux ?
Les oiseaux étant des animaux à sang chaud, comme l'Homme, il n'est pas conseillé de leur donner trop de graisses animales. Elles encrassent les artères. Privilégiez plutôt les graisses d'origine végétale. (CP LPO 2014-2017 - actualités site web https://www.lpo.fr/actualite/nourrir-les-oiseaux-de-son-jardin-en-hiver ).
Peut-on donner les graisses des viandes cuites trouvées dans les boîtes de conserve ?
Non, ce n'est pas conseillé. Ces graisses sont trop molles et leur consistance favorise la prolifération rapide de bactéries pathogènes pour les oiseaux (source RSPB 2008 - Food fit for birds).
Que pensez-vous des boules de graisse vendues avec filet ?
La LPO déconseille l’utilisation de boules de graisse enveloppées dans des filets. En effet, l’expérience montre malheureusement que les oiseaux peuvent s’entortiller les pattes dans les mailles du filet et rester piégés voire en mourir. Il faut donc systématiquement retirer le filet avant de les proposer aux oiseaux. De plus, ces filets peuvent ensuite s’envoler ou se retrouver comme déchets dans la nature.
La boutique LPO ne propose désormais que des boules de graisse sans filet.
Pourquoi la LPO vend-elle des boules de graisses à base de graisse animale ?
Les boules de graisse en vente dans notre boutique sont à base de graisse animale car elles sont, pour l’instant, la seule alternative que nous ayons trouvé pour retirer l’huile de palme de nos produits afin de préserver la biodiversité [i] plus efficacement. Nous sommes conscients que cela peut soulever des craintes et des incertitudes mais malgré tout, ces boules ne contiennent ni sel ni huile de palme et leur origine reste contrôlée. Elles ne constituent pas un danger pour les oiseaux.
Vous l’aurez compris, cette solution est temporaire, nous sommes actuellement en attente d’une offre à base de graisse végétale qui serait plus en accord avec nos valeurs.
Quelles mangeoires utiliser ?
Il existe de nombreux modèles. À vous de choisir et de multiplier si vous le souhaitez les modèles et les emplacements afin notamment d’éviter de gros rassemblements et ainsi de limiter la propagation de maladies.
Nous vous conseillons de privilégier les mangeoires verticales plus adaptées à l’accueil des oiseaux des jardins. .
Si toutefois vous possédez une mangeoire plateau, il est souhaitable qu’elle soit couverte (toit) et que vous soyez très vigilant à son entretien. En effet, lorsque l’eau (pluie ou lors de période de gel et dégel) stagne dans ces mangeoires, la contamination et prolifération des maladies est très importante. Nous accompagnons malheureusement de nombreux sympathisants qui nous alertent sur des cas de découvertes d’oiseaux malades ou morts au jardin et à la mangeoire.
Des mangeoires transparentes à fixer sur les vitres des fenêtres existent. Les études à notre disposition ne montrent pas à l’heure actuelle de cas de mortalité. Néanmoins, elles doivent être utilisées dans des cas précis (pas de reflet de la végétation sur les vitres, pas de possibilité d’installer des mangeoires autres…)
Où placer la mangeoire et l’abreuvoir ?
Le mieux est de les placer au centre du jardin, dans un endroit dégagé éloigné des buissons afin d’éviter l’accès facile aux prédateurs (chats domestiques notamment).
Nous vous conseillons également de ne pas les placer proches de vos fenêtres pour réduire le risque de collisions souvent mortelles pour les oiseaux…Vous pouvez disperser vos mangeoires et abreuvoirs, une diversité plus grande d’oiseaux pourra ainsi en profiter et vous limiterez ainsi la propagation de maladies !
Vous pouvez placer des petits points d’eau à même le sol, toujours dans un endroit dégagé le plus à l’abri possible des prédateurs, pour la faune et la microfaune (hérisson, insectes, etc.). Une pierre à demi-immergée empêchera les insectes de s’y trouver piégés.
Comment et pourquoi entretenir sa mangeoire (et ses abreuvoirs) ?
L'idéal est de nettoyer et désinfecter les mangeoires régulièrement (chaque semaine) pour éviter les contaminations par les fientes ou les restes d'aliments. Il faut être d'autant plus vigilant en période de dégel où les bactéries présentes dans l'eau gelée se mélangent alors avec la nourriture et l'eau mises à disposition pour les oiseaux. Il faut aussi éviter l'accumulation de nourriture non consommée dans les mangeoires. Pour un nettoyage efficace et naturel, utilisez une brosse, de l’eau et du savon de Marseille ou noir.
Que faire si vous découvrez des oiseaux morts ou affaiblis ?
Arrêtez le nourrissage et la mise à disposition d'eau
La meilleure solution dans ce cas est d'éviter tout rassemblement d'oiseaux en retirant tous les points de nourriture et de vider les points d'eau. Il faut cesser le nourrissage pendant 4 semaines pour laisser le temps aux oiseaux de se disperser, et ainsi limiter la propagation de la maladie.
Désinfectez les mangeoires et les points d'eau
Nettoyez les mangeoires et les baignoires en retirant toutes les fientes et autres souillures. Ensuite désinfectez-les avec de l'eau de Javel dissoute dans de l'eau froide pour une meilleure efficacité. Rincez bien à l'eau claire et laissez sécher.
Il est important de porter des gants lors du nettoyage et de se laver les mains après !
Que faire des individus morts ?
Le mieux est de prendre conseil auprès de la Délégation Départementale de la Protection des Populations (DDPP) de votre département.
Si moins de 3 oiseaux morts sont trouvés au même moment et au même endroit
Il est conseillé d'enterrer les cadavres pour ainsi éviter que d'autres espèces, comme les prédateurs ou les animaux domestiques, ne soient contaminées. Utilisez des gants pour manipuler les animaux morts et désinfectez-vous les mains par la suite.
Si plus de 3 oiseaux morts sont trouvés au même moment et au même endroit
Ne touchez pas les cadavres et contactez un agent de l'Office Français de la Biodiversité de votre département (https://ofb.gouv.fr/) qui vous indiquera la démarche à suivre et relayera l'information à un correspondant du réseau SAGIR (Réseau national de surveillance sanitaire de la faune sauvage).
En situation à risque épidémiologique (= augmentation significative de la fréquence d'une maladie, au-delà de ce qui est observé habituellement).
Dans certains départements ou selon les niveaux de surveillance en vigueur, le seuil pour l'analyse passe à 1 individu pour les anatidés (cygnes, oies, canards…), rallidés (petits échassiers comme les poules d’eau ou gallinules…) et laridés (mouettes, goélands…).
Pour le cygne tuberculé, un seul cadavre est, partout et en tout temps, considéré (réglementairement) suspect, du moins lorsqu’une cause évidente de mortalité n’est pas identifiée.
Que dit la loi ?
Il n’existe pas de texte de loi interdisant le nourrissage des oiseaux des jardins par contre le Règlement Sanitaire Départemental interdit notamment le nourrissage des pigeons aussi bien dans les lieux publics que dans les lieux privés :
Le Règlement Sanitaire Départemental (RSD) type prévoit des mesures de lutte « contre les rongeurs » *rats*, les pigeons sauvages, les animaux errants, les insectes etc… ». A ce titre, il est « interdit de jeter ou déposer des graines ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons ; La même interdiction est applicable aux voies privés, cours ou autres parties d’un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d’attirer les rongeurs. Toutes mesures doivent être prises si la pullulation de ces animaux est susceptible de causer une nuisance ou un risque de contamination de l’homme par une maladie transmissible. ».
Comment s’assurer d’offrir une alimentation adaptée aux oiseaux des jardins ?
La solution la plus pertinente pour assurer une alimentation suffisante pour les oiseaux des jardins reste l’augmentation de la ressource disponible en graines, en arthropodes et autres invertébrés par une gestion plus écologique du jardin.
Pour ce faire, nous vous proposons quelques idées :
Pour aller plus loin
[i] L’huile de palme provient du palmier à huile qui contribue à la déforestation des forêts tropicales humides, notamment au Brésil et en Indonésie et ces monocultures sont des déserts écologiques.
- Détails
FAQ Grippe aviaire
A chaque nouvel épisode de grippe aviaire, la question du lien avec les oiseaux sauvages se pose. Afin de renseigner au mieux le public, la LPO répond ci-dessous aux questions les plus fréquemment posées sur cette maladie.
Qu’est-ce que la grippe aviaire ?
La grippe aviaire, ou grippe du poulet, est une infection due à un virus de la famille des Orthomyxoviridae qui comprend plusieurs genres dont Influenzavirus A, lui-même divisé en sous-types tels que H5, H7 et H8. Cette infection peut toucher presque toutes les espèces d’oiseaux, sauvages ou domestiques. Elle peut être fortement contagieuse, notamment chez les poulets et les dindes, espèces pour lesquelles la mortalité est susceptible d’être très élevée. Le virus Influenza aviaire peut éventuellement infecter d’autres espèces animales comme le porc ou d’autres mammifères, dont l’homme. En revanche, la contamination inter-humaine est jusqu'à présent extrêmement rare, bien que le risque d'emergence par mutation d'une souche à potentiel pandémique ne doive pas être négligé.
La grippe aviaire a été décrite pour la première fois il y a plus d’un siècle en Italie, en 1878. Des épidémies dévastatrices chez les volailles ont suivi la première guerre mondiale dans de nombreux pays, y compris les USA et l’ouest de l’Europe. De nombreuses épidémies ont ensuite été régulièrement recensées dans le monde jusqu’à l’apparition en 1997 d’une souche du virus H5N1 en Asie. De 1997 à 2005, le H5N1 n'a presque uniquement infecté que des oiseaux (volailles essentiellement) en restant confiné à l'Asie du Sud-Est, mais s’est propagée en Europe et en Afrique en 2005-2006. Des centaines de millions de volailles ont alors été abattus de manière préventive dans le monde, où moins de 200 cas de contamination humaine ont été constatés.
Depuis, quelques foyers de grippe aviaire ont été détectés en France : H5N1 et H5N2 dans des élevages en Dordogne en novembre 2015, H5N8 sur des oiseaux appelants captifs issus d’élevage dans le Pas-de-Calais en 2017.
Le dernier épisode épidémique européen de H5N6 et H5N8, en 2017-18, concernait à 88,9 % des élevages, qui concentrent toutes les conditions pour que ces types de virus développent leur caractère mutagène en risquant de passer la barrière espèce pour menacer l'homme.
Quels sont actuellement les risques d’épidémies en France et dans les pays frontaliers ? (mise à jour 3 décembre 2020)
Après l’apparition de foyers en Russie et au Kazakhstan au cours de l'été 2020, l’épizootie a petit à petit progressé vers l’ouest (Pologne, Allemagne, France, Hongrie, Roumanie, Pays-Bas, Belgique, Royaume-Uni, Irlande et Danemark, Suède), touchant majoritairement des élevages. Les souches concernées sont H5N8, H5N1 et H5N5.
Afin de lutter contre la propagation du virus de la grippe aviaire en Europe et notamment en France, 46 départements français ont été placés en « risque élevé » d’introduction de la grippe aviaire, par arrêté du ministère de l’Agriculture du 4 novembre 2020 et suite à la détection d’un premier cas de grippe aviaire dans une animalerie en Haute-Corse, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a décidé, le 17 novembre, de placer l’ensemble du territoire métropolitain en niveau de risque élevé.
La stratégie recommandée en cas d’influenza aviaire hautement pathogène consiste à éviter toute exposition au virus et à éradiquer la maladie. Elle repose essentiellement sur le diagnostic, l’hygiène, l’éducation et la quarantaine chez l’homme et sur la surveillance et les mesures d’abattage massif chez les animaux d'élevage. Aucun marqueur génétique indiquant une adaptation aux mammifères n'a été identifié dans les virus analysés à ce jour, et aucune infection humaine due aux virus de la grippe aviaire n'a été détectée lors des récentes flambées
Faut-il avoir peur des oiseaux sauvages ?
Généralement les oiseaux sauvages qui sont les hôtes originels des Influenza aviaires ne développent pas de forme grave de la maladie. Toutefois lorsqu’ils sont exposés à un Influenza hautement pathogène leur capacité de déplacement est extrêmement affectée. La plupart du temps, ils en meurent.
En revanche, les élevages intensifs offrent toutes les conditions pour que ces Influenza acquièrent un caractère hautement pathogène. Ils agissent comme un incubateur à virus permettant à ces derniers d’être plus résistants, plus virulents et de muter. Les oiseaux d’élevage développent alors des formes graves de la maladie.
Que dois-je faire si je trouve un ou des oiseau(x) mort(s) ?
Dans tous les cas, ne touchez pas les cadavres.
Si plus de 3 oiseaux morts sont trouvés au même moment et au même endroit : contactez un agent de l'Office Français de la Biodiversité de votre département (https://ofb.gouv.fr/) qui vous indiquera la marche à suivre et relayera l'information à un correspondant du réseau SAGIR (Réseau national de surveillance sanitaire de la faune sauvage).
En situation à risque épidémiologique modéré à élevé, comme c’est actuellement le cas dans 46 départements français, le seuil passe à 1 individu pour certaines familles d’oiseaux : les anatidés (canards, oies), rallidés (poules d’eau, foulques) et laridés (mouettes, goélands).
Pour le cygne tuberculé, un seul cadavre est, partout et en tout temps, considéré suspect, du moins lorsqu’une cause évidente de mortalité n’est pas identifiée.
Peut-on continuer à récupérer les oiseaux vivants en détresse pour les amener en centre de soins ?
Actuellement, la LPO n’a pas eu de recommandations transmises par le ministère de l’agriculture concernant la prise en charge d’oiseaux en détresse. Nous recommandons à minima de signaler par téléphone les cas constatés et de ne pas toucher ni ramasser les oiseaux morts.
Les centres de soins pour la faune sauvage répartis sur le territoire français jouent un rôle de « vigie » pour la surveillance de l'Influenza aviaire. Depuis 2016, sur proposition de l'Unité Sanitaire de la Faune de l'Office Français de la Biodiversité (OFB), les centres de sauvegarde LPO et plusieurs de nos bénévoles vétérinaires ont ainsi intégré une cellule de surveillance de l'Influenza aviaire H5N8 Hautement Pathogène sur le territoire métropolitain.
Leur rôle est notamment d’effectuer des prélèvements selon un protocole établi sur des espèces sélectionnées et accueillies dans leurs structures, de suivre les analyses et d’assurer le respect des consignes d’hygiène et de sécurité.
Peut-on continuer à nourrir les oiseaux en hiver ?
Les oiseaux des jardins ne sont pas des vecteurs identifiés pour la grippe aviaire, en général véhiculée par des oiseaux d'eau tels que les cygnes, oies, canards, mouettes, goélands, poules d'eau. N’ayant pas connaissance de recommandations ou contre-indications spécifiques, vous pouvez commencer à aider les oiseaux du jardin à la mangeoire.
Attention néanmoins, le nourrissage engendre des rassemblements d'oiseaux, parfois conséquents. Afin d'éviter la propagation de maladies (par exemple salmonellose des oiseaux) chez les espèces grégaires (pinsons, verdier d'Europe...), nous vous conseillons de disperser vos mangeoires : à poser, à suspendre, sur pieds avec système de plateau, de distributeur... n'hésitez pas à mélanger les genres ! Et pour une hygiène irréprochable, pensez à nettoyer régulièrement les abreuvoirs en renouvelant l'eau chaque jour si possible et en éliminant les saletés.
L’élevage et le transport d’animaux posent-ils un risque ?
Les élevages d'animaux domestiques, les animaleries, les oiselleries et le trafic illégal d'oiseaux domestiques ou sauvages constituent des menaces de propagation de virus aviaire bien plus importantes que les oiseaux sauvages. Le premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans une animalerie de Haute-Corse nous le rappelle. Car en effet, deux autres foyers, en lien épidémiologique avec le premier, avaient été confirmés dans des animaleries situées dans les Yvelines et en Corse du Sud. Plus de 10 millions d'oiseaux (perdrix, faisans, cailles et de nombreux canards) issus d'élevage de gibiers sont ainsi relâchés chaque année dans la nature. La LPO demande à ce que soit renforcé le contrôle sanitaire des oiseaux d'élevage ou en captivité.
Les appelants utilisés pour la chasse posent-ils un risque ?
Les appelants sont des oiseaux, pour l'essentiel des canards, élevés par des chasseurs et utilisés pour attirer leurs congénères sauvages. Ces élevages ne sont soumis à aucune déclaration ni aucun contrôle sanitaire sous le seuil de 80 oiseaux. Or, il s'agit là d'une pratique à risque puisque ces oiseaux sont régulièrement manipulés et en contact avec les oiseaux sauvages, facilitant ainsi la circulation potentielle de virus entre le cheptel domestique, l'avifaune sauvage et la population humaine. La LPO, a d'ailleurs demandé à ce que les élevages d’appelants soient recensés et intégrés aux réseaux de surveillance. De même, la France étant classée en niveau de risque « élevé » au regard de l’influenza aviaire depuis le 17 novembre 2020, la chasse au gibier d'eau devrait naturellement et logiquement être proscrite.
Quelles sont les précautions à prendre si on élève des volailles chez soi ?
Dans les départements placés en risque élevé depuis le 4 novembre 2020, au même titre que pour les élevages de professionnels, le ministère de l’agriculture demande aux propriétaires de volailles d’appliquer à minima deux mesures afin d’éviter le contact des oiseaux d’élevages avec l’avifaune sauvage :
- Confiner les volailles ou mettre en place des filets de protection
- Exercer une surveillance quotidienne de vos animaux
- Détails
FAQ COVID-19
Dans le cadre du contexte sanitaire actuel, vous êtes nombreux à nous solliciter et nous vous en remercions. Vous trouverez ci-dessous une Foire aux questions (FAQ) qui regroupe les questions récurrentes auxquelles nous répondons ici.
Codiv-19 : transmission et origine
Un chien/chat (animaux domestiques) peut-il attraper le COVID-19 ?
Comment le COVID-19 a-t-il émergé ? Pourquoi des virus sont transmis des animaux vers l’Homme ?
Est-ce-que ce virus est d’origine animale ?
Nourrissage
Puis-je continuer à nourrir les oiseaux dans ces conditions ?
Faune en détresse
Puis-je replacer un oisillon en hauteur (avec conseils LPO) ?
Au jardin
La raréfaction des oiseaux dans mon jardin est-elle due au COVID-19 ?
Est-il encore temps de tailler les arbres et haies dans mon jardin ?
Je voudrais profiter de la période pour créer un Refuge LPO, est-ce possible ?
Comment contacter la LPO locale près de chez moi ?
Codiv-19 : transmission et origine
J’ai une colonie de chauves-souris dans mes combles…j’ai peur de contracter le coronavirus et je souhaite donc les faire partir…
La transmission du COVID-19 entre la faune sauvage et l’homme n’est pas clairement établie. Nous comprenons votre crainte mais sans contact direct avec les chiroptères, et il n’y a aucune raison d’en avoir, le risque de contagion est nul. Nous vous invitons à ne pas entreprendre d’actions pour faire partir cette colonie, d’autant plus que ces animaux sont protégés par la loi.
Un chien/chat (animaux domestiques) peut-il attraper le COVID-19 ?
Plusieurs chiens et félins (chats domestiques et un tigre) ont été infectés par le virus du COVID-19 suite à un contact rapproché avec des personnes infectées. Félins et chiens ne jouent aucun rôle connu dans la transmission de la maladie.
Pour en savoir plus, consultez les informations publiées sur le COVID-19 et les animaux par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE).
Comment le COVID-19 a-t-il émergé ? Pourquoi des virus sont transmis des animaux vers l’Homme ?
De nombreux virus sont présents chez les animaux sauvages (chiroptères, oiseaux, singes...). Depuis des années l’Homme contribue à la disparition de la barrière naturelle qui limitait son contact avec la faune sauvage. La destruction des habitats et la consommation de viande d’espèces sauvages favorisent, par exemple, la transmission de maladies des animaux aux humains. Plus d’informations, consultez le site de l'Agence régionale de la biodiversité.
Pourquoi en Chine ? Les marchés chinois où des dizaines d'espaces animales vivantes sont entassées pour être vendues, tuées et consommées, représentent des milieux parfaits pour échanger des virus.
Est-ce-que ce virus est d’origine animale ?
L’institut Pasteur indique qu’un virus à 96% identique au COVID19 a été identifié chez des chauves-souris capturées en Chine. L’animal à l’origine de la transmission du virus à l’homme n’a pas été clairement établi.
Nourrissage
Puis-je continuer à nourrir les oiseaux dans ces conditions ?
Il n’y a aucun lien établi entre les oiseaux et la propagation du COVID-19.
Faune en détresse
Je découvre un animal en détresse : puis-je récupérer un animal en détresse ? / comment soigner un animal en détresse ?
Suite à l'épidémie de Coronavirus, nos centres de soins pour la faune sauvage sont soumis à de multiples restrictions et voient leur fonctionnement impacté. Les centres de soins LPO ne peuvent malheureusement pas accueillir tous les animaux sauvages en détresse (par manque de place et de moyens humains).
La plupart des centres assurent une permanence téléphonique, pour toutes questions sur la découverte d’un animal en détresse sur votre propriété, contactez le centre de sauvegarde LPO le plus proche de chez vous. Pour les autres régions, contactez un des centres référencés faune sauvage.
Puis-je replacer un oisillon en hauteur (avec conseils LPO) ?
Parce que les parents peuvent continuer à nourrir les jeunes, nous vous conseillons de replacer les oiseaux en hauteur.
Pour mettre en sécurité un oisillon, munissez-vous :
- D’un contenant (carton, cagette large, panier en osier…) à bords hauts (3 fois la taille de l'oiseau)
- D’une litière (papier journal, essuie-tout, serviette de toilettes…)
- D’une corde ou de la ficelle solide (vous pouvez en tresser une en entortillant plusieurs)
-
Ouvrez le carton et placez la litière au fond ;
-
Accrochez la corde en forme d’anse de panier sur le dessus ou faire 4 trous en rectangle sur un côté avec une ficelle en bas qui ressort vers l'extérieur et une autre en haut pour ensuite encercler le tronc (en plus d'être stable on peut régler la hauteur) ;
-
Placez l’oisillon dedans ;
-
Fixez le contenant au tronc ou suspendez-le, par exemple, au bout d’une branche fine, à 1 m 30 de hauteur au minimum dans un rayon de 20 m autour du lieu de découverte. En l’absence d’arbre, vous pouvez déposer ou accrocher le contenant à un volet, sur le bord d’une fenêtre, sur une table, sur un toit... en évitant le plein soleil. Veillez aussi à ce que ce nouveau « nid » soit stable (suspendu à une branche mais stabilisé avec le tronc ou une autre branche).
-
Attention, le contenant doit rester ouvert afin que les parents puissent venir nourrir l’oisillon à l’intérieur. L’oisillon sortira de lui-même lorsqu’il aura la masse musculaire suffisante pour se mettre à l’abri. Ne mettez ni eau, ni nourriture dans le carton.
L’utilisation du carton est une bonne solution mais attention à la pluie et à l’humidité qui risque d’anéantir votre sauvetage. La cagette ou le panier en osier sont quant à eux plus solides dans le temps. N’hésitez pas à les combiner !
Retrouvez ici plus de détails notamment en fonction des espèces.
Au jardin
La raréfaction des oiseaux dans mon jardin est-elle due au COVID-19 ?
Le COVID-19 n’est pas responsable de la raréfaction des oiseaux au jardin. Les causes identifiées sont plus généralement la perte des habitats (plus de haies, d’arbres, de vieilles bâtisses…. pour nicher), la fragmentation des milieux (perte de continuité écologique), les conséquences des produits phytosanitaires (insecticides, pesticides...) et l’effondrement des populations d’insectes.
- Détails