Les trois associations ont estimé que les accusations malhonnêtes portées contre elles par la Fédération nationale des chasseurs, dans une lettre adressée aux parlementaires début janvier, méritaient un « droit de réponse ». Elles ont donc, à leur tour, écrit un courrier aux parlementaires pour leur exposer, de façon objective, les raisons pour lesquelles les négociations autour de la table-ronde chasse ont échoué.
Le 5 janvier dernier, la Fédération Nationale des Chasseurs a envoyé à tous les parlementaires un courrier insultant envers les associations environnementales au sujet de la table-ronde chasse et des dates de fermeture de la chasse au gibier d'eau.
Ce courrier contient des affirmations inexactes et mensongères à propos des associations de protection de la nature qui contrastent avec un récent rapport (2/02/2011) de la Commission Développement Durable de l'Assemblée Nationale. Ce dernier salue, en effet, le sérieux et la probité de nos structures.
Les trois associations ont donc, à leur tour, adressé un courrier aux parlementaires afin de leur apporter un éclairage sur la situation.
Un accord a été signé le 10 janvier 2010 par les membres de la table ronde chasse (par la FNC, la FACE et l'ANCGE pour les associations cynégétiques, et FNE, la LPO et la Ligue-Roc pour les associations de protection de la nature).
En contrepartie, les représentants des chasseurs ont pris plusieurs engagements, dont celui d'aboutir à la mise en place d'un PMA national bécasse (Prélèvement Maximal Autorisé) dans un délai de trois mois, et celui de mettre fin au braconnage du bruant ortolan et des pinsons dans les Landes.
Malheureusement, les associations des chasseurs n'ont pas tenu leurs engagements.
C'est dans ces conditions que la LPO, FNE, et la Ligue-Roc ont décidé de demander une date de fermeture de la chasse compatible avec les exigences biologiques des oies et les données scientifiques les plus récentes qui concluent toutes à une précocité de leur migration.
Depuis, une mission d'évaluation de la table ronde a été décidée par le Ministère. Les trois associations restent en attente de ses travaux et ne manqueront pas d'y participer pour apporter l'éclairage nécessaire.
La lettre envoyée aux députés et sénateurs :
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Paris, le 14 février 2011 Madame, Monsieur le Député, La Fédération Nationale des Chasseurs a envoyé le 5 janvier dernier un courrier insultant envers les associations environnementales à tous les parlementaires au sujet de la table ronde chasse et des dates de fermeture de la chasse du gibier d'eau, parlant pêle-mêle « d'attitude méprisante », les qualifiant « d'avides d'argent public… pour abonder leurs caisses », « état d'esprit rétrograde et revanchard de certains responsables nationaux des associations de protection de la nature », « provocation résolument anti chasse », « les humeurs de ces défenseurs "people" de la nature » … Ce courrier contient des affirmations inexactes et mensongères à propos des associations de protection de la nature qui contrastent avec le récent rapport (2/02/2011) adopté à l'unanimité par la Commission Développement Durable de l'Assemblée Nationale consacré à la gouvernance et au financement des associations et fondations pour la protection de la nature et de l'environnement et qui salue le sérieux et la probité de nos structures. Nous souhaitons donc vous apporter notre éclairage sur la situation. Un accord a été signé le 10 janvier 2010 par les membres de la table ronde chasse, dont la FNC, la FACE et l'ANCGE pour les associations cynégétiques et FNE, la LPO et la Ligue-Roc pour les associations de protection de la nature. Aux termes de cet accord, les associations de protection de la nature acceptaient que la date de fermeture de la chasse des oies soit repoussée au 10 février 2010, bien que les données scientifiques plaident en faveur d'une fermeture plus précoce. En contrepartie, les représentants des chasseurs prenaient plusieurs engagements, dont celui d'aboutir à la mise en place d'un PMA national bécasse (Prélèvement Maximal Autorisé) dans un délai de trois mois, et celui de mettre fin au braconnage du bruant ortolan et des pinsons dans les Landes. Malheureusement, les associations des chasseurs n'ont pas tenu ces engagements. La FNC a émis son veto à la mise en place du PMA bécasse, après plusieurs réunions de travail qui avaient pourtant permis d'aboutir à un quasi-consensus y compris avec le représentant de la FNC participant au groupe de travail ! C'est d'autant plus regrettable que cette mesure, soutenue et vivement attendue tant par les associations spécialisées de chasse à la bécasse que par les associations de protection de la nature, aurait été particulièrement utile en la période de gel prolongé que l'on a connue en décembre dernier et pendant laquelle l'ONCFS a constaté une baisse importante des populations hivernantes qui aurait nécessité une modération des prélèvements. Aucun progrès n'a été accompli non plus en matière de protection du bruant ortolan, qui a de nouveau fait l'objet de prélèvements illégaux cet automne dans les Landes, alors que cet oiseau est fortement menacé, et qu'il a le statut d'espèce protégée. Par ailleurs, la FNC a voulu imposer unilatéralement auprès du Ministre de l'Ecologie la fin des travaux de la table ronde chasse en octobre dernier. Nos associations n'ont pu que constater ce non respect des accords par la FNC. C'est dans ces conditions que FNE, la LPO et la Ligue-Roc ont décidé de demander une date de fermeture de la chasse compatible avec les exigences biologiques des oies et les données scientifiques les plus récentes qui concluent toutes à une précocité de leur migration. Une mission d'évaluation de la table ronde a été décidée par le Ministère, nous restons en attente de ses travaux et nous ne manquerons pas d'y participer pour apporter l'éclairage nécessaire sur les suites qu'il conviendra de lui donner. Espérant avoir contribué à votre information objective sur ce sujet, nous vous prions de croire, Madame, Monsieur le Député, à l'expression de notre considération distinguée. |
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