La DEB veut mettre en place un projet de réseau de tireurs de loups. Animal Cross, l'ASPAS, FERUS, la LPO et la SFEPM demandent à la Direction de l'Environnement et de la Biodiversité de mettre fin sans délai à ce projet.

Loup gris ©  Manon Batista Loup gris © Manon Batista Dans un courrier adressé  le 10 février dernier à l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS)  par la Direction de l'Environnement et de la Biodiversité (DEB, rattachée  au  Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement), concernant « la mise en place d'un réseau technique relatif aux opérations d'intervention sur les loups »,  la DEB demande à l'ONCFS : « d'identifier l'ensemble des acteurs susceptibles d'être impliqués dans ces opérations », et « d'assurer la formation de ces acteurs ».
Ces acteurs sont à identifier selon la DEB parmi « lieutenants de louveterie, chasseurs, éleveurs, bergers...».

Pour rappel, les « opérations d'interventions sur les loups » comprennent les « tirs de défense » et les « tirs de prélèvement », opérations  qui consistent à tuer des loups.

Il apparaît donc que l'Etat français décide d'organiser  la mise en place d'un réseau de personnes spécialisées dans la destruction de loups,  personnes issues notamment du monde agricole et du monde de la chasse.  Animal Cross, l'ASPAS, FERUS, la LPO et la SFEPM s'élèvent contre  cette décision qu'ils considèrent comme étant irresponsable.

Animal Cross, l'ASPAS, FERUS, la LPO et la SFEPM estiment que la mise en place d'un tel réseau de personnes spécialisées dans la destruction du loup, et constitué notamment de chasseurs, d'éleveurs et de bergers, aurait un effet néfaste sur la conservation de cette espèce, et que cette décision entre en contradiction avec les missions de « sauvegarde de la biodiversité » qui sont celles de l'ONCFS.

De plus cette décision,  révélée par la mise à  notre  connaissance d'un courrier interne entre services de l'Etat,  intervient  sans aucune transparence, sans information publique ni  concertation préalable du Groupe National Loup  (qui regroupe  pourtant les acteurs concernés dont  les services de l'Etat et  les associations de protections de la nature). Animal Cross, l'ASPAS, FERUS, la LPO et la SFEPM souhaitent  que l'ensemble de nos concitoyens puisse être informés des décisions que prend l'Etat en matière de protection de la biodiversité et de la manière dont ces décisions sont prises.

Animal Cross, l'ASPAS, FERUS, la LPO et la SFEPM  dénoncent ce qu'ils considèrent être un coup bas  de plus  porté à la  conservation  du loup, conservation  pour laquelle la France est pourtant officiellement engagée internationalement par la signature de la Convention de Berne et de la Directive Européenne "Habitats".

Animal Cross, l'ASPAS, FERUS, la LPO et la SFEPM demandent à la Direction de l'Environnement et de la Biodiversité de mettre fin sans délai à ce projet de réseau de tireurs de loups, et se réservent le droit d'étudier la possibilité de saisir  les autorités européennes devant ce qu'ils  considèrent être l'accumulation d'atteintes graves portées à la conservation de l'espèce depuis plusieurs années  (multiplication des autorisations de tirs, brigades...),  en infraction aux lois et directives européennes.

CP AnimalCross ASPAS FERUS LPO SFEPM 12avril2012

CONTACTS PRESSE

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« Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères »
02 48 70 40 03 sfepm@wanadoo.fr

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« Ligue pour la Protection des Oiseaux »
05 46 82 12 34 michel.metais@lpo.fr

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« Association pour la Protection des Animaux Sauvages »
06 08 18 54 55

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Association de protection des animaux sauvages et domestiques
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