La Conférence des Nations Unies pour le développement durable, ou Rio +20, aura lieu du 20 au 22 Juin au Brésil pour marquer le 20e anniversaire de la Conférence de 1992 des Nations Unies sur l'environnement et le développement, à Rio de Janeiro, et le 10e anniversaire du Sommet mondial de 2002 sur le développement durable à Johannesburg.

UN Albert Gonzales Farran350UN Albert Gonzales Farran350Pour Rio +20, l'ONU a de nouveau réuni les leaders des gouvernements, le secteur privé et les ONG afin de se mettre d'accord sur les mesures qui peuvent réduire la pauvreté mondiale tout en favorisant l'utilisation des ressources de façon durable.

Pourquoi la Conférence « Rio+20 » est-elle nécessaire?

Si nous espérons laisser à nos enfants et petits-enfants un monde vivable, nous devons faire face dès maintenant aux défis posés par la pauvreté et la destruction de l'environnement.

Le monde compte aujourd'hui 7 milliards d'habitants – d'ici à 2050, nous serons 9 milliards.

Une personne sur cinq – soit 1,4 milliard – survit avec au maximum 1,25 dollar par jour.

1,5 milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'électricité.

2,5 milliards de personnes n'ont pas de toilettes.

Près d'un milliard d'habitants souffrent quotidiennement de la faim.

Les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter et plus d'un tiers de toutes les espèces connues pourraient disparaître à jamais si la tendance n'est pas inversée.

Le Sommet de la Terre de 1992 à Rio a permis de jeter les fondations d'une action commune. « Rio+20 » est une nouvelle occasion de réfléchir au niveau mondial pour agir au niveau local et assurer notre avenir commun.

Qu'est-ce que « Rio+20 »?

« Rio+20 » est le nom abrégé de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable qui se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, en juin 2012.

Vingt ans après le Sommet de la Terre de Rio, en 1992, « Rio+20 » sera une nouvelle occasion de regarder vers l'avenir que nous voulons pour le monde dans les vingt prochaines années.

A cette Conférence « Rio+20 », les dirigeants mondiaux, des milliers de participants venus du secteur privé, des ONG et d'autres groupes se réuniront pour déterminer comment réduire la pauvreté, promouvoir la justice sociale et assurer la protection de l'environnement sur une planète qui est de plus en plus peuplée.

C'est une occasion historique de dégager des pistes pouvant mener à un avenir durable – un avenir porteur de davantage d'emplois, de sources d'énergie non polluantes, d'une plus grande sécurité et d'un niveau de vie convenable pour tous.

« Rio+20 sera l'une des plus importantes réunions mondiales sur le développement durable de notre temps. »

Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies.

Communiqué de presse de la LPO.


Rio +20, et la biodiversité ?


A quelques jours de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20 (Rio de Janeiro, Brésil, 20-22 juin 2012), les 117 ONG de BirdLife International, plus grand réseau au monde d'associations de protection de la nature issues de la société civile, représenté en France par la LPO, appellent les gouvernements à faire preuve de leur leadership mondial pour faire reconnaître le rôle et les valeurs de la biodiversité et des services écosystémiques dans le développement durable.

La biodiversité est à la base de notre alimentation, de notre santé et de nos activités. Elle est le gage du bon fonctionnement et de l'équilibre de notre planète. Sa valeur financière, à travers les biens et services fournis par les écosystèmes sont estimés à plus de 26 000 milliards d'euros par an, soit près de deux fois la valeur de ce que produisent les humains chaque année.

De l'avis unanime des scientifiques, le recul de la diversité du vivant est dû à la pression exercée par l'Homme et ses activités sur la nature : fragmentation et destruction des milieux naturels (liées, en particulier, à l'urbanisation croissante), introduction d'espèces invasives par l'explosion du nombre et de la vitesse des transports, pollutions liées aux rejets industriels,... Ces menaces sont exacerbées par les dérèglements climatiques qui occasionnent des modifications dans l'utilisation des terres ou des ressources en eau. Ce serait ainsi 15 à 37 % des espèces qui pourraient disparaître d'ici à 2050. Le Rapport TEEB (Économie des écosystèmes et de la biodiversité) évalue qu'un scénario de statu quo conduira à une « perte annuelle de bien-être due à la disparition de services écosystémiques » pouvant atteindre 6 % du PIB mondial d'ici 2050.

Si l'état de la biodiversité fût l'un des sujets les plus discutés lors du Sommet pour le développement durable, à Rio de Janeiro en 1992, avec l'espoir de mise en place d'un fond de conservation global pour le maintien de la biodiversité, quelques 18 ans plus tard, 2010, année internationale de la biodiversité, a reconnu l'échec de l'objectif international de stopper la régression de la biodiversité, et proposé de nouveaux objectifs (Protocole de Nagoya).

Nous rappelons que 60% des écosystèmes qui rendent la vie possible sur terre sont en voie de dégradations ou ne sont pas utilisés de manière durable. Leur protection revêt donc d'un double intérêt économique et social : ne pas avoir à payer demain pour un service aujourd'hui gratuit.

Nous exhortons les délégations, et tout particulièrement le nouveau gouvernement français, à prendre des mesures urgentes et cohérentes sur les thématiques prioritaires que sont la biodiversité, les forêts, les océans, l'eau, la sécurité alimentaire ou encore l'agriculture, afin de soutenir les Objectifs d'Aïchi pour la Biodiversité dans le cadre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, voté lors de la 10ème Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité biologique en 2010. Ainsi que la poursuite des travaux préparatoires devant rendre l'IPBES (plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco-systémiques) opérationnel le plus vite possible. Ces objectifs sont essentiels à l'atteinte d'un développement durable et devraient constituer le socle des conclusions ambitieuses de Rio+20 en harmonie avec la nature et respectueuses des limites environnementales.

Nous encourageons enfin le Président de la République Française à persévérer dans l'objectif d'obtenir la création d'une organisation mondiale de l'environnement, proposée de longue date par la France.

La biodiversité et les services écosystémiques sont les conditions sine qua none de nos existences, de nos cultures et de notre bien-être. Ils sont au cœur d'un avenir durable pour tous.

Contact presse :

Patrick LADIESSE

Attaché de presse

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