Un agriculteur vendéen, accusé d'avoir empoisonné des busards des roseaux, vient d'être condamné à deux mois de prison avec sursis et 500 € d'amende. Il voulait protéger les cannetons sur son terrain.
Des rats empoisonnés pour protéger les cannetons
En mars 2012 le même agriculteur à la retraite a été une nouvelle fois contrôlé par le même organisme et cette fois-ci les agents ont découvert sur son terrain un cadavre de rat gris, à quelques mètres de ceux de deux busards des roseaux. Le prévenu a avoué que les rats empoisonnés servaient d'appât pour piéger les buses ou les pies, qui, d'après lui, détruisaient les cannetons. Pour cela il utilisait du carbofuran, un pesticide très toxique dont l'usage est interdit en France.
L'empoisonnement, première cause de destruction des espèces sensibles.
Le tribunal a estimé que ces pratiques, dont le prévenu a été reconnu coupable, portent atteinte au systéme écologique. La peine prononcée devant éviter qu'elles ne se reproduisent.
A noter que pour ce préjudice, la Fédération de Chasse a obtenu 400 € de dommages et intérêts et frais de justice. Quant à la LPO, représentée par l'un de ses bénévoles, André Barzic, elle a obtenu 1000 € de dommages et intérêts et 100 € pour ses frais de justice. La LPO qui rappelle d'ailleurs que l'empoisonnement est la première cause de destruction d'espèces sensibles comme le busard des roseaux.