Le voile s'est levé sur la nature de l'huile minérale responsable de la mort de centaines d'oiseaux sur les côtes anglaise depuis le début du mois de Février. La coupable n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai, reste à en connaitre la provenance.

Guillemot De Troïl - Crédit photo : Gilles BentzGuillemot De Troïl - Crédit photo : Gilles BentzJeudi 7 février, des scientifiques de l'Université du Plymouth ont identifiée l'huile minérale directement impliquée dans la pollution des côtes britanniques (sud). Il s'agit de polyisobutylène (PIB), un produit surtout utilisé pour la fabrication de chambres à air ou de revêtement intérieur de pneus tubeless (sans chambre), et de vessies. Les applications secondaires sont très variées : fabrication de chewing-gums, mastics, adhésifs, cosmétiques. Un produit chimique pouvant sembler inoffensif mais qui, lorsqu'il se mélange à l'eau de mer, peut devenir mortel pour les oiseaux marins, les couvrant d'une matière visqueuse et collante qui les empêche de voler, de s'alimenter et finit par les tuer.

Un produit chimique déjà responsable de pollutions côtières

Mais le polyisobutylène n'en est pas à sa toute première pollution. On pense qu'il est responsable de la mort de plus de 4000 oiseaux dans au moins trois incidents de même type autour des côtes européennes, durant ces dernières années. Pour autant l'Organisation Maritime Internationale n'a pour l'instant pas jugé nécessaire de revoir la classification de dangerosité du PIB. Reste maintenant à connaitre l'origine de cette pollution afin de pouvoir à l'avenir éviter de nouveaux incidents tragiques comme celui-ci. Sur les côtes françaises, la LPO reste vigilante mais jusqu'à maintenant aucune trace de pollution ou d'arrivée d'oiseaux dans les centres de soins n'a été signalée.

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