Le 5 avril 2013, la Cour d'Appel de Bordeaux a mis fin à un long contentieux entamé en 2008 relatif à la chasse traditionnelle à la palombe, en déclarant que "le fait que la chasse à la palombe au filet soit une chasse ancestrale ne saurait justifier de chasser sans permis et d'avoir recours à des engins prohibés".

Pigeon Ramier ( Palombe) - crédit photo JL Le Moigne LPO Pigeon Ramier ( Palombe) - crédit photo : JL Le Moigne LPO Tout est parti d'un jugement du Tribunal de Police de Bayonne en date du 13 avril 2010 qui condamnait 5 rabatteurs à la Palombe pour acte de chasse sans permis et usage d'engins prohibés (talkie-walkies). La question était alors de savoir s'ils étaient réellement des chasseurs ou simplement des auxiliaires de chasse. Pour les parties civiles (LPO et SEPANSO) ainsi que pour le procureur, cela ne faisait aucune doute, les rabatteurs, en prenant une part active dans la capture ou la mort du gibier, étaient bien des chasseurs.

Mais la Cour d'appel de Pau prononce la relaxe et déboute les associations de leurs demandes. La Cour de cassation casse l'arrêt en jugeant que se munir d'un émetteur-récepteur pour échanger des informations sur l'arrivée des palombes, les diriger ou les rabattre à l'aide de divers instruments vers un dispositif destiné à leur capture  "constitue un acte de chasse, peu important que l'accomplissement ne soit pas réalisé à l'aide d'une arme" et renvoie l'affaire devant la Cour d'appel de Bordeaux qui vient donc clôturer le débat.

Cette procédure aura été longue et complexe mais sa portée est importante puisqu'il est désormais considéré par la jurisprudence que les chasses traditionnelles doivent se conformer au droit et que les rabatteurs de chasse à la Palombe dans les Pyrénées Atlantiques devront être considérés comme des chasseurs à part entière, munis d'un permis de chasser valide sans possibilité d'utiliser des engins prohibés comme des talkies walkies.