Pour sauver la Haute-Mer devenue zone de non-droit, la LPO invite à signer "l'Appel de Paris pour la Haute-Mer", la pétition en ligne demandant que dans l'intérêt général, la Haute-Mer soit gérée comme un bien commun de l'humanité.
Au-delà de l'horizon, là où ne règne plus aucun État, s'étend la Haute Mer. Cette large moitié de la planète nous est plus inconnue que la surface de la lune. Pourtant, elle nous nourrit, nous fournit la moitié de notre oxygène et équilibre notre climat. Aujourd'hui la haute-mer est devenu un lieu de non droit, livré au pillage des ressources, aux pollutions généralisées, et aux trafics. Devant l'ampleur du désastre, l'Assemblée Générale des Nations Unies lance dans le cadre de la Convention sur le Droit de la mer, les négociations permettant l'avènement d'un instrument international de protection de la biodiversité en Haute Mer. En France la mobilisation se regroupe autour de l'Appel de Paris.
L'Appel de Paris pour la Haute-Mer
En France la société civile s'est mobilisée, sous l'impulsion de Catherine Chabaud pour le CESE et de Tara Expéditions, lors d'une Conférence internationale au Palais d'Iéna à Paris, le 11 avril 2013 et a lancé un appel à la mobilisation « l'Appel de Paris pour la Haute Mer » Cet appel de Paris a plusieurs objectifs :
- Poursuivre la mobilisation collective de la société civile autour d'une campagne de soutien à l'Appel de Paris visant recueillir au moins 1 million de signatures d'ici fin 2014 ;
- Assurer le suivi des négociations internationales sur la Haute Mer, promouvoir le débat public et le partage de connaissance autour des enjeux le plus importants en débat à l'ONU ;
- Développer des actions et campagnes locales de sensibilisation, avec une approche tournée vers les décideurs, la société civile et le grand public.
Conscients que, seule une gouvernance internationale partagée, transparente, démocratique permettra de sauvegarder et de gérer durablement les richesses de ce bien commun unique, Les signataires de l'Appel de Paris pour la Haute Mer :
- S'engagent à mobiliser toutes les forces vives de la société civile, pour pousser les gouvernements, partenaires économiques et réseaux à obtenir un accord ambitieux à l'Assemblée Générale des Nations-Unies de 2014 ;
- Demandent qu'un mandat clair soit donné par l'Assemblée Générale des Nations Unies, pour que les négociations portent à la fois : sur la préservation des écosystèmes en Haute Mer, l'accès et le partage des bénéfices liés à l'exploitation des ressources génétiques marines, les aires marines protégées, les évaluations d'impact sur l'environnement, l'appui à la recherche et le transfert de technologies marines ;
- Proposent que l'Autorité Internationale des Fonds Marins soit partie prenante à la gestion des ressources de la Haute Mer, en particulier les ressources génétiques marines (en lui donnant les moyens d'exercer opérationnellement ses missions) ;
- Rappellent le respect des objectifs de couvrir avant 2020, 10% des océans par les aires marines protégées, établis à Nagoya en 2010 dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique ;
- Souhaitent que la société civile soit pleinement associée aux processus internationaux concernant l'utilisation et la gouvernance de la Haute Mer.
"Refonder le rapport des hommes à la Haute Mer est essentiel pour contribuer au développement humain, ainsi qu'à la résilience de la planète et de son climat. C'est une urgente et ardente ambition. De l'océan vient la vie, c'est un océan vivant que nous voulons léguer à nos enfants".
Signer la pétition en ligne de l'Appel de Paris pour la Haute-Mer