Plus de 800 opposants à l'extraction de sable coquillier en baie de Lannion (Côtes-d'Armor) ont assisté à la projection du film de Denis Delestrac, suivi d'un débat " Le sable : enquête sur une disparition ". Diffusé il y a quelques semaines sur Arte, le documentaire a renforcé la volonté de l'association " le Peuple des Dunes en Trégor "de voir le projet abandonné en raison de son impact néfaste sur l'environnement et sur l'emploi. Le 27 août, promoteurs et opposants à ce projet seront face à face, à Paris autour du ministre Arnaud Montebourg.

Les 6 intervenants à la tribuneLes 8 intervenants à la tribuneRéunis à la salle du Sémaphore de Trébeurden, militants, élus, pêcheurs et même agriculteurs sont venus réaffirmer leur opposition au projet d'extraction de sable de la baie de Lannion par la Compagnie armoricaine de navigation (Can), un projet où 400.000 tonnes de sable par an, pendant vingt ans, sont en jeu. A la tribune, la LPO était représentée par Philippe de Grissac, vice-président mais également directeur de la Réserve Naturelle Nationale des 7 îles située à une quinzaine de kilomètres du site prévu d'extraction.

 

Philippe de Grissac aux côtés du réalisateur Denis DelestracPhilippe de Grissac aux côtés
du réalisateur Denis Delestrac
Pour Alain Bidal, président du " Peuple des Dunes en Trégor ", ce projet est dangereux à plus d'un titre. D'abord à cause de la destruction de la dune. Une telle dune ne pouvant pas se reconstituer à l'échelle humaine, d'après lui les dégâts au premier coup de drague seraient irréversibles mais aussi sur le fait qu'en matière d'emploi il n'y ait pas d'étude d'impact dans le dossier. Il affirme pourtant qu'en deux ans ce sont plus de 500 emplois qui risquent de disparaitre en même temps que le sable des plages.

" J'entends dire qu'il ne faut pas prendre le sable sur cette dune mais le faire plus loin. Mais le problème n'est pas là. Il faut aller vers les solutions alternatives qui existent " a renchérit de son côté Philippe de Grissac.

une salle comble...une salle comble...Lors de la table ronde qui a suivi la projection du film pour le moins inquiétant de Denis Delestrac, tous les intervenants ont dénoncé des effets néfastes à attendre, que ce soit pour le littoral, la pêche, le tourisme et l'emploi.

 

La députée Corinne Erhel a elle confirmé le rendez-vous prévu le 27 août, à 15 h, au ministère du Redressement productif, à Bercy. Ce jour-là promoteurs du projet et élus et associations opposés à ce projet, sont invités à en débattre, autour du ministre Arnaud ... et autant de personnes devant un écran géant à l’extérieur... et autant de personnes devant
un écran géant à l’extérieur
Montebourg : " L'objectif sera d'échanger des arguments, les uns contre les autres, sur le fond et la forme car ce projet pose plusieurs problèmes : sa localisation, entre deux zones Natura 2000 et près d'une Réserve Naturelle, les quantités et la durée de vingt ans ".