De nombreux animaux d'élevages, voués à être abattus par les chasseurs, sont affublés durant leur captivité, de masques en plastique censés les empêcher de se battre entre eux. Ainsi équipés, ils sont parfois relâchés dans la nature, dans l'incapacité de se nourrir correctement ou d'échapper efficacement aux prédateurs. Des pratiques jugées aberrantes par la LPO.

Faisan obscur (Phasianus colchicus var. tenebrosus) - crédit photo : Ch. GrosFaisan obscur (Phasianus colchicus var. tenebrosus) - crédit photo : Ch. GrosLeur unique destinée consiste à servir de gibier de tir. Alors pour que les faisans soient bien présentables au moment de la vente à des sociétés de chasse, certains éleveurs équipent ces oiseaux de masques de protection en plastique, un matériel censé éviter que ces animaux élevés en batterie ou concentrés dans une volière ne se blessent en se donnant des coups de becs. Mais ces mêmes éleveurs, oubliant parfois de retirer les masques aux oiseaux, les relâchent dans la nature en toute connaissance du handicap provoqué.

Quant bien même ils parviennent à échapper aux plombs, aux chiens de chasse et aux voitures, il reste qu'il leur est particulièrement difficile de se nourrir faute d'une vue suffisante. C'est une mort certaine qui les attend!

Faisan obscur (Phasianus colchicus var. tenebrosus) - crédit photo : Ch. GrosFaisan obscur (Phasianus colchicus var. tenebrosus) - Crédit photo : Ch. GrosUne pratique qui vient s'ajouter à celle des « lâchers de cocottes » également critiquée par la LPO et qui présente aussi un danger de pollution sanitaire réel. Comme le souligne d'ailleurs l'Ancer (association nationale pour une chasse écologiquement responsable) : « Les fortes densités d'animaux souvent rencontrées dans les élevages favorisent la réalisation des divers cycles parasitaires. C'est ainsi qu'au moment d'être lâché dans la nature, le gibier d'élevage est presque toujours porteur de germes qui ne demandent qu'à proliférer à l'occasion du stress, des souffrances et des privations qui accompagnent sa mise en liberté dans un milieu inconnu pour ne pas dire hostile. Ce sont ainsi de véritables bombes bactériologiques à retardement qui sont injectées au contact des populations d'animaux indigènes qui risquent alors d'être contaminées à leur tour  ».