Vendredi 7 février, un colloque intitulé « Nous et l'animal » organisé par le club de réflexion de la sénatrice Chantal Jouanno (UDI), Ecolo-Ethik, a fait salle comble. Il s'est déroulé devant 300 personnes, 500 postulants n'ayant pu trouver de place.

crédit photo : Thibaut Chapotot crédit photo : Thibaut Chapotot A la tribune de la salle du Sénat, des invités prestigieux, ténors de la cause animale étaient venus dresser le tableau sur la considération réservée aux animaux en France. Parmi eux : Boris Cyrulnik, Mathieu Ricard, Jane Goodall, Elisabeth de Fontenay, Allain Bougrain Dubourg, Yann Arthus Bertrand...

Tout au long de la journée, les intervenants ont tous rappelé que l'animal est un être sensible et qu'il ressent de la douleur. La frontière entre l'homme et l'animal a aussi été fréquemment remise en cause et les élevages industriels ont été largement fustigés.

Invitée surprise, Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef, n'a pas hésité une seconde à faire le parallèle entre le déficit de démocratie, le peu de respect entre humains et la trop forte séparation entre animalité et humanité : « Le combat démocratique passe par davantage d'égards entre homme et animal », a-t-elle déclaré.

Selon Chantal Jouanno, le système économique est tel que « ce qui est rentable, ce n'est pas le bien-être animal en raison de la pression pour produire une alimentation pas chère. Ce qui est rentable, c'est de faire du mal-être animal ». L'ancienne secrétaire d'Etat à l'Ecologie veut la nomination d'un médiateur qui s'assure de la bonne application des lois existantes. « Nous allons créer un groupe animal au Sénat. Les lobbies face à nous sont puissants. Mais plus puissants que les lobbies, il y a les réseaux », a-t-elle déclaré.

Ecolo Ethik devrait présenter 20 à 25 propositions. « Nous allons prendre position », a conclu Chantal Jouanno.

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