Qu'ils peuplent nos forêts, nos campagnes ou nos marais, les passereaux comptent parmi les espèces dont la régression est la plus forte en France. Aussi, face au risque élevé de disparition de ces premiers maillons de la biodiversité avienne, la LPO s'est engagée dans des actions permettant de dresser un état des lieux de ces populations, d'identifier et de hiérarchiser les menaces qui pèsent sur elles, étapes préliminaires et incontournables pour la mise en place d'actions de conservation.
Localement, le réseau LPO s'est mobilisé afin de mener à bien ces objectifs qui ont consisté en la réalisation d'inventaires exhaustifs de populations (locales dans les bastions ou nationales), une évaluation de état de conservation et la préconisation ou l'établissement de mesures de gestion efficaces appliquées à leurs habitats.
Les espèces concernées ont été le Cochevis de Thékla dans le Languedoc-Roussillon, la Rousserolle turdoïde et la Locustelle luscinioïde sur les étangs de la Brenne, le Pouillot ibérique dans les Pyrénées-Atlantiques, le Tarier des prés dans le Marais Poitevin et les basses vallées angevines, le Traquet oreillard et la Pie-grièche méridionale dans les régions méditerranéennes, la Pie-grièche à poitrine rose dont les 15 derniers couples en France subsistent dans l'Hérault et l'Aude, la Pie-grièche grise en Auvergne et la Pie-grièche à tête rousse en Provence.