Cette devise se vérifie malheureusement régulièrement dans les Landes…

Bruant ortolan - Aurélien AudevardBruant ortolan - Aurélien AudevardAinsi, la LPO s'est vue allouer 100 € de dommages et intérêts par le tribunal de Mont-de- Marsan et sans qu'elle ne soit avisée de l'audience, dans une affaire de braconnage de 20 ortolans à l'aide de 36 engins prohibés (matoles) en septembre 2012 dans les Landes.

Ce chasseur « traditionnel » jugé en composition pénale, en août 2013, a également écopé d'une amende de 300€, d'un retrait de permis de chasser de 6 mois et de la confiscation de ses matoles, les 20 oiseaux captifs ayant tous été relâchés, bien que déjà engraissés.

Avec cette procédure expéditive (plaidoyer-coupable), non seulement les juges n'ont même pas pris la peine de convoquer la LPO à l'audience, alors qu'elle avait déposé sa plainte en janvier 2013 auprès du procureur, l'empêchant ainsi de déposer des conclusions et démontrer son préjudice.

Mais ils ont aussi chiffré « seuls » et de manière très complaisante la réparation à la LPO. Faites le calcul, 100€ pour 20 ortolans capturés cela fait 5 € l'unité, quand on sait que ces oiseaux « engraissés » peuvent se vendre jusqu'à 300€ pièce à des amateurs ou restaurateurs peu scrupuleux. C'est dire si ce jugement est dissuasif et contribuera à la lutte contre le braconnage de cette espèce en déclin !

Au regard des nombreuses jurisprudences accumulées par la LPO, la conclusion est sans appel : parmi la gente ailée, mieux vaut être chardonneret qu'ortolan… Ce dernier traîne sa réputation de « mets de gourmets » comme un fardeau discriminant qui appelle toujours la compassion des juges et du politique !