Cette journée initiée par les Nations Unies est consacrée cette année aux Petits États Insulaires en Développement (PEID).

Les PEID sont des pays situés en plein océan, isolés, devant faire face aux aléas du climat et présentant des défis semblables en termes de développement durable notamment concernant la gestion : de la population, des ressources limitées, d'une grande dépendance au commerce international et d'un environnement précaire. Ainsi cette journée vise à prendre conscience de leur vulnérabilité face au changement climatique et à la perte de la biodiversité. L'outre-mer Français, exception faite de la Guyane, doit faire face à cette situation.

Échenilleur de La Réunion (Coracina newtoni) - Crédit photo : Franck TheronÉchenilleur de La Réunion (Coracina newtoni) - Crédit photo : Franck Theron

En 2008, une conférence intitulée « L'Union européenne et l'Outre-mer : Stratégies face au changement climatique et à la perte de biodiversité » s'est tenue sur l'Île de la Réunion. Elle portait sur la prise en compte du changement climatique et de la perte de biodiversité dans le développement des PEID et de l'outre-mer européen. La suite de cette conférence est prévue en octobre 2014 en Guadeloupe.

À l'issue de la conférence de 2008, des recommandations ont été formulées pour faire face au changement climatique et à la perte de biodiversité dans les PEID et l'outre-mer.

En réponse aux recommandations formulées, la LPO en collaboration avec L'AOMA[1], le GEPOG[2], la SEOR[3] et le Parc national de La Réunion a mis en place un programme Life + CAP DOM, qui vise à offrir des moyens humains, techniques et financiers pour agir concrètement et rapidement en faveur des oiseaux et des habitats menacés des DOM.

Ce programme Life + CAP DOM a réussi à renforcer les capacités de ces 3 petites associations ornithologiques d'outre-mer et en même temps via le développement des comités de pilotages, les organismes de la communauté scientifique, de la société civile et les décideurs politiques ont eu l'occasion de travailler sur les actions concrètes de conservation de la biodiversité (recommandation 2). Le projet porte également sur le renforcement d'un réseau de sites à l'instar de Natura 2000 pour le maintien des espèces et des écosystèmes (recommandation 13).

Trois espèces d'oiseaux endémiques et mondialement menacés font l'objet d'actions concrètes de conservation (recommandation 14), dont 2 sont menacées par les espèces exotiques envahissantes (recommandation 17). Un séminaire sur l'éradication des rats à grande échelle mené sur l'Île de la Réunion a pu renforcer la coopération régionale dans l'Océan Indien (recommandation 20) avec des intervenants de 3 autres PIED. La mise en réseau des organismes, aspect interDOM, est unique à ce projet Life + CAP DOM (recommandation 21).

Beaucoup reste à faire sur les îles où qu'elles se trouvent sur la planète, la LPO et le réseau Birdlife souhaitent poursuivre leur engagement et mobiliser largement autour d'eux pour que la biodiversité, si fragile en milieu insulaire, soit clairement réaffirmée comme une priorité.

1Association Ornithologique de la Martinique

2Groupe d'Étude et de protection des Oiseaux en Guyane

3Société d'Études Ornithologiques de La Réunion

Plus d'informations

Message de l'Île de la Réunion, octobre 2008