Les associations gestionnaires seraient-elles dans le collimateur de l'État ?
La préfecture du Finistère a annoncé lundi 30 juin la non reconduction de la convention de co-gestion de la Réserve Naturelle Nationale (RNN) d'Iroise par la Bretagne Vivante, association membre de FNE et le Parc Naturel Marin d'Iroise.
Par le biais du projet de loi biodiversité, les associations de protection de la nature et de l'environnement craignent de se voir écartées de la gestion des réserves naturelles et que les moyens nécessaires à la protection de ces sites naturels exceptionnels soient diminués.
Un lieu d'intérêt écologique
La richesse écologique de ces îlots a été révélée dans les années 1960. En 1992, ce territoire devient officiellement la Réserve Naturelle Nationale Iroise et sa gestion est confiée à l'association.
Depuis plus de 50 ans, bénévoles et salariés s'emploient à mettre en place des mesures visant à conserver ce patrimoine écologique exceptionnel. Leur travail et leur implication citoyenne dans les enjeux de territoire sont reconnus et encouragés par de nombreux acteurs engagés dans la protection de la nature.
Une co-gestion d'intérêt économique
En octobre 2012, une co-gestion (Bretagne Vivante / PNMI) de la RNN Iroise est mise en place à titre expérimental pour deux ans. Les deux permanents de la réserve (conservateur et garde) sont des salariés de l'association et des échanges entre les deux parties sont contractualisés.
Une altération dans la protection de la nature
Le 19 juin dernier, la Préfecture du Finistère a envoyé un courrier au Président de Bretagne Vivante l'informant que la convention de co-gestion ne serait pas renouvelée et ce, avant même qu'un bilan officiel de ces deux années soit établi et partagé.
Dans un contexte de diminution des dotations de l'État pour la protection de la nature et sous prétexte de simplification et d'expérimentation sommes-nous déjà en train d'assister à une nouvelle approche de la gestion des RNN ?