Le 2 août 2012, le ministère en charge de l'écologie avait dressé la liste d'une dizaine d'espèces dites « nuisibles » dans les différents départements et défini les modalités de leur destruction pour trois ans.
La LPO avait alors contesté et attaqué cet arrêté.
Presque deux ans jour pour jour après sa parution, et moins d'un an avant son échéance (2015), le Conseil d'Etat donne partiellement raison à la LPO par une décision en date du 30 juillet 2014.
Retour sur cette décision
Le jugement du Conseil d'Etat confirme que ce classement n'était pas justifié dans une vingtaine de cas et annule partiellement l'arrêté du 2/08/2012. Améliorant ainsi quelque peu le sort des oiseaux :
- la pie n'est plus nuisible dans 8 départements (elle le reste dans 65 départements).
- la corneille dans 2 départements (elle le reste dans 86 départements).
- le geai est retiré d'un département (le Var) mais reste « nuisible » dans 3 autres.
- le corbeau freux, l'étourneau ne subissent aucun retrait et restent donc respectivement classés nuisibles dans 58 et 52 départements.
- Quant au pigeon ramier, il n'était pas concerné par le recours puisqu'il reste avec le lapin et le sanglier, de la compétence du préfet.
Le sort des mammifères dits « nuisibles » quant à lui reste médiocre. Si la fouine est retirée de 5 départements (il en reste 57 ou elle est classée « nuisible ») et la martre de 4 départements (il en reste 13 ou elle demeure nuisible), la belette, en déclin pourtant, disparait d'un seul département (le Calvados) et demeure « nuisible » dans le Pas de Calais et en Moselle.
Enfin, le renard, grand perdant, peut être détruit par tous les moyens (piégeage et tir) dans tous les départements de France !
La décision du Conseil d'État est entrée en vigueur au 30 juillet et les espèces concernées ne peuvent donc plus être piégées ni détruites dans ces départements. Pour celles qui ont indûment été tuées depuis 2 ans, il est trop tard…