Depuis 2013, la LPO a mis en place un programme d'action en faveur des chauves-souris, afin de pallier un manque de connaissance sur ce petit mammifère volant et dans le but de mieux le protéger.
Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) - Crédit photo : Philippe Jourde
Objectifs du programme
L'objet de ce programme est de protéger les populations de chauves-souris des sites majeurs de Charente Maritime (17) en portant une attention particulières aux cantons de Saint-Savinien et de Saint-Porchaire.
Il vise à améliorer la connaissance du fonctionnement écologique de quatre cavités majeures pour la conservation des chiroptères et à initier la mise en place de mesures de conservation.
Il consiste notamment
- à localiser et caractériser les gîtes de reproduction fréquentés par les espèces hibernant dans la zone d'étude ;
- à identifier et caractériser les territoires de chasse des espèces présentes en été dans ce même périmètre de façon à déterminer les secteurs prioritaires pour la mise en place d'actions de conservation ;
- à caractériser les liaisons fonctionnelles entre les cavités dans une logique de conservation et de restauration des corridors écologiques utilisés par les chiroptères pour leurs déplacements.
Et sur le terrain ?
Cet été, la LPO a mis en œuvre divers procédés afin de répondre aux objectifs du programme.
Localisation des gîtes de reproduction
Les équipes LPO ont prospecté 6 communes du département de la Charente-Maritime afin de localiser et de caractériser les gîtes de reproduction. Les propriétaires ou les collectivités locales chez qui des colonies ont été trouvées ont été invités à contribuer à la protection de ces gîtes. Cette enquête a été accompagnée de détections crépusculaires afin de localiser les lieux de sorties des bâtiments et d'identifier les espèces.
Identification des territoires de chasse
Des techniques de pointe ont été utilisées afin de déterminer les secteurs les plus fréquentés telles que la télémétrie, suivis individuels à distance réalisés grâce à un émetteur radio. Cela afin de cartographier les déplacements des chauves-souris et par la suite mettre en place si besoin les moyens nécessaires à leur protection.