L'année 2014 a vu se poursuivre les derniers ajustements de la mise en œuvre réforme de la PAC. La LPO revient sur les éléments impactés par cette réforme.
Réforme PAC : un projet à l'origine convaincant
Pour rappel, en décembre 2013, l'UE s'était engagée à mettre davantage l'accent sur les pratiques environnementales et sur la lutte contre le changement climatique. Pour relever ce défi, 30% des aides du 1er pilier (paiements directs aux agriculteurs liées à la production) ont été conditionnés à la mise en application de trois mesures, appelées « verdissement » :
- l'établissement de surfaces d'intérêt écologique (SIE)
- le maintien des prairies permanentes
- la fixation des exigences minimales sur la diversité des cultures de terres arables.
À cela s'ajoutait de nouvelles propositions pour protéger les zones humides et les tourbières ainsi que l'introduction de la directive cadre sur l'eau et de la directive pesticides dans les exigences réglementaires en matière de gestion. La LPO avait alors salué le projet.
Un espoir rapidement évaporé
Malheureusement, à l'issue des négociations, il ressort que l'Europe n'a pas réussi à tenir ces promesses de verdissement de la PAC. Quant à la France, qui avait pourtant poussé le verdissement lors des négociations européennes, elle a cédé à la pression d'une partie de la profession agricole et a renoncé à toute ambition environnementale pour la PAC, au détriment de l'intérêt général.
Espérons maintenant que les derniers arbitrages ne balayeront pas les derniers espoirs, et que dans chaque région, par l'intermédiaire des Plans de Développent Ruraux Régionaux (PDRR), les zones à forts enjeux environnementaux bénéficieront de la mise en place de projets de territoire (PAEC) ambitieux, qui permettront la mise en œuvre de MAEC efficaces pour la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité… RDV en 2015 pour un 1er bilan !
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