La COP 20 qui vient de s'achever, à Lima, prouve que les nations du monde ont conscience du terrible bouleversement climatique qui ne manquera pas d'affecter la planète si l'homme ne réagit pas.
La prise de conscience est avérée, mais elle reste insuffisante. Le temps de l'action est venu et il devient bien difficile d'agréger tant de pays (196 !) aux cultures, aux ressources, aux moyens financiers ou aux gouvernances si différentes.
La COP 20 avait pour objectif de préparer, dans ce sens, le grand rendez-vous de Paris, en novembre et décembre 2015.
Après 2 semaines de négociations, prolongées de 36 heures, les divergences ont été clairement exprimées dans ce relationnel international. Les pays du sud (Afrique, petits états insulaires, Brésil, Philippines, etc…) considéraient légitimement être victimes de la croissance des pays du nord. Ils demandaient, en conséquence, des moyens financiers et les capacités techniques d'adaptation. L'Inde hésitait à s'investir, tandis que les USA et la Chine avaient boosté le processus, même si leur engagement n'était pas clair.
Quoi qu'il en soit, il apparaît aujourd'hui qu'il faudra baisser de 40 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 si l'on veut maintenir un réchauffement inférieur à 2°. La difficulté des négociations a conduit certains à considérer que la planète faisait du surplace. Plus optimiste, Laurent Fabius a déclaré que « le fantôme de Copenhague a fait place à l'espoir de Paris ». Si la conférence de Lima n'a pas obtenu le succès espéré, il a cependant obtenu trois accords :
- les pays devront remettre une contribution nationale montrant précisément leur engagement
- le texte (brouillon) de l'accord de Paris est engagé
- le fond vert a atteint 10 milliards de $ avec une perspective de 100 milliards de $ d'ici 2020.
Au cours de toutes ces négociations, la biodiversité n'a pas été au cœur des priorités, même si la France a largement porté la nécessité de la prendre en compte.
D'ici la COP 21, de nombreuses réunions permettront, en principe, de préparer le sommet de Paris, afin qu'il soit un succès. En attendant la France a fermement l'ambition de s'engager dans la mobilisation nationale.
Parmi les contributions de la LPO, nous avons soumis, qu'à l'instar de « l'arbre de la République », planté au lendemain de la Révolution, on plante un « arbre du climat » dans chacune des 36 000 communes.
Allain Bougrain Dubourg, présent à Lima
Président LPO