Une nouvelle encourageante pour cette espèce menacée.
Une espèce remarquable en danger
L'Ara de Spix (Cyanopsitta spixii) mesure environ 56 cm. Originaire de la région de Curaça, dans l'Etat de Bahia (nord-est du Brésil) ce perroquet bleu vit et se reproduit dans les tabebuias, arbres qui peuvent atteindre jusqu'à 8 mètres de hauteur et portent des fleurs jaunes à la fin de la saison sèche.
L'oiseau se nourrit principalement de graines et de fruits. Ses pattes, terminées par des doigts zygodactyles : opposés deux à deux lui assurent une prise très puissante lui permettant de décortiquer sa nourriture.
Selon la liste internationale de BirdLife International ayant pour objectif la classification des espèces en vue de leur protection, l'Ara de Spix en classé espèce en danger critique (CR) et espèce probablement éteinte à l'état sauvage (PEW). Outre le fait que l'Ara de Spix possède une aire de répartition très restreinte, deux raisons majeures ont engendré sa disparition : le piégeage pour le commerce illégal et la destruction de son habitat naturel.
Une nouvelle réjouissante
Pour la première fois depuis 14 ans, deux Aras de Spix comme les personnages Blu et Perla du célèbre dessin animé « Rio » dont la LPO est partenaire, viennent de naître en captivité au Brésil. Ces deux naissances sont porteuses d'espoir pour cette espèce menacée !
Les deux nouveau-nés ont vu le jour dans le cadre d'un programme de reproduction en captivité, programme coordonné par l'Institut Chico Mendes pour la conservation de la biodiversité (ICMBio) au Brésil. Les oisillons, nés dans un centre d'élevage scientifique de l'Etat de Sao Paulo, ont près de deux mois et sont le résultat d'un travail de chercheurs destiné à augmenter la population de ces perroquets. Pesant 15 grammes à leur naissance, ils ont atteint aujourd'hui les 350 grammes, plus qu'un Ara adulte ! Une fois adulte, le poids se stabilise autour de 340 grammes.
On compte actuellement 92 spécimens au total dans le monde, tous en captivité, dont 11 au Brésil.
Espérons que ces reproductions en captivité permettront à terme la réintroduction de l'espèce dans son milieu naturel.