La LPO revient sur la manifestation du samedi 24 janvier et vous invite à poursuivre votre mobilisation contre ce projet.
Pour rappel : Le projet, dont le pétitionnaire est la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN) filiale du groupe Roullier, consiste à extraire 400 000 m3 de sable coquillier par an sur une période de 20 ans, soit au total 8 millions de m3, d'une dune sous-marine située à la « pointe de Lannion » (Côte d'Armor, 22) à moins d'un kilomètre de deux zones classées Natura 2000 dont celle de la Réserve des Sept-Îles.
Si ce projet voit le jour, c'est tout un écosystème classé Natura 2000 que l'Etat français s'est engagé à protéger, qui sera mis en danger.
C'est pourquoi la LPO appelait à manifester samedi 24 janvier 2015 contre ce projet insensé menaçant les organismes marins (éponges, gorgones, anémones, algues, poissons, coquillage, crustacés, …) mais aussi un grand nombre de poissons : du lançon de quelques centimètres, au requin pèlerin de 10 mètres en passant par le bar, le turbot, la plie, le maquereau ; ou encore des mammifères comme le dauphin, le marsouin, le phoque et des colonies d'oiseaux de mer des Sept-Îles.
Vous avez été entre 7 000 et 8 000 à répondre présent à cet appel, nous vous en remercions.
La mobilisation se poursuit
Il est encore possible de vous mobiliser pour le maintien de l'équilibre fragile du milieu marin en interpellant Monsieur Emmanuel Macron, Ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique.
Pour cela, remplissez le formulaire de contact en copiant le texte ci-dessous et en le collant dans la fenêtre de message. Faites nous part d'une éventuelle réponse à l'adresse suivante : lpo@lpo.fr
« Objet : projet d'extraction de sable en baie de Lannion (22)
Monsieur le Ministre,
En tant de membre de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, je tiens à vous faire connaître mon opposition au projet d'extraction de sable en baie de Lannion (22).
Ce projet, de par sa proximité de la côte, n'est pas compatible avec les enjeux de conservation de la nature. Coincé entre deux zones Natura 2000 et proche de la zone de protection spéciale des Sept-Iles, il représente une menace pour les écosystèmes marins et littoraux d'une grande valeur patrimoniale. Les espèces d'oiseaux et de mammifères marins qui peuplent la réserve naturelle des Sept-Iles sont rares en France. Certaines, telles que le macareux moine, trouvent ici leur dernier refuge. Or ces oiseaux, comme d'autres, se nourrissent de petits poissons (lançons) qui vivent dans la dune sous-marine qui serait détruite par l'extraction de sable. Nombre d'oiseaux marins souffrent déjà de la raréfaction de leur ressource alimentaire (réchauffement des eaux, surpêche, pollutions). Ne rajoutons pas la destruction de l'habitat des poissons.
Rappelons que l'Etat protège cette réserve depuis 1976.
La réserve ne serait pas la seule à être touchée. C'est tout l'écosystème côtier qui subirait les conséquences par des dépôts de sédiments transportés par les courants.
Pour ces raisons, je m'adresse à vous pour vous demander, Monsieur le Ministre, de ne pas accorder le titre minier. »
Plus d'informations
En savoir plus sur les conséquences du projet
Consultez notre article précédent : Mobilisons-nous pour le maintien de l’équilibre fragile du milieu marin