Une première ponte fin décembre chez les gypaètes barbus du centre d'élevage d'Harringsee en Autriche.

Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) - Crédit photo : Alex Llopis Dell - Vulture Conservation FoundationGypaète barbu (Gypaetus barbatus) - Crédit photo : Alex Llopis Dell - Vulture Conservation Foundation

Le Gypaète barbu a vu ses effectifs chuter vertigineusement au cours du XXe siècle : il avait disparu de la plupart des massifs montagneux du pourtour méditerranéen et il ne restait en France que quelques individus dans les Pyrénées. C'est pourquoi cette espèce emblématique a bénéficié de programmes de réintroduction depuis plus de 25 ans en Europe. Mais aujourd'hui l'équilibre est fragile et le Gypaète reste une espèce menacée.

Un programme de réintroduction de l'espèce a vu le jour dans les Grands Causses en 2012 : des jeunes gypaètes barbus sont lâchés afin qu'ils forment un noyau de population dans le sud du Massif central et qu'ils établissent, par leurs déplacements, des échanges entre les populations alpine et pyrénéenne.

Ce programme soutenu par de nombreux partenaires institutionnels et privés, est porté par l'antenne Grands Causses de la LPO, en partenariat avec le Parc national des Cévennes et le Parc naturel régional des Grands Causses. Cette action d'envergure internationale est aussi soutenue par la Vulture Conservation Foundation et s'inscrit dans le cadre du Plan National d'Actions en faveur du Gypaète barbu 2010-2020.

Les jeunes oiseaux lâchés sont nés en captivité dans des centres d'élevages spécifiques ou dans des zoos, réunis au sein du réseau d'élevage européen du Gypaète barbu placé sous l'égide de la Vulture Conservation Foundation.

La nouvelle saison de reproduction des gypaètes barbus en captivité démarre très bien : Un couple du Centre d'élevage d'Harringsee (en Autriche) a effectué la première ponte le 6 décembre dernier. Pour permettre aux deux parents, de se reposer, s'alimenter et se dégourdir les ailes pendant la période d'incubation, l'œuf est mis en couveuse tous les jours pendant 30 à 45 minutes

Espérons que les naissances des gypaètons continueront d'aller bon train dans les différents centres d'élevage et zoos du programme en ce début d'année.

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