La Journée Mondiale des Zones Humides 2015 a été célébrée au sein du marais Maitiga, dans la ville de Tripoli, par la Libyan Society for Birds (LSB) et l'Environment General Authority (EGA) de Libye.
Cet évènement a lieu chaque année à travers le monde, le 2 février, afin de sensibiliser à l'importance de ces écosystèmes et les faire connaître au grand public.
Le long du littoral méditerranéen, vous pourrez rencontrer plusieurs espèces d'oiseaux d'eau, dont le Flamant rose Phoenicopterus roseus, la Barge à queue noire Limosa limosa, le Goéland d'Audouin Larus audouinii et la Bécassine double Gallinago media. Ces zones humides sont d'une grande importance pour de nombreuses espèces végétales et animales ; cependant, des menaces pèsent sur elles, parmi lesquelles la perte de leur habitat et la chasse des oiseaux d'eau.
En Libye, le défi environnemental est considérable, et les troubles civils parcourant le pays ont rendu la tâche pratiquement impossible. Les regroupements au sein de la société civile étaient interdits sous Kadhafi, et bien que des ONG aient vu le jour depuis, elles ont peu d'expérience ou de soutien pour mener leurs projets de conservation à bien. Le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF) fut le premier financeur d'une ONG environnementale en Libye, et ce soutien financier est essentiel pour la LSB, afin de l'aider à gagner en ampleur.
Les ONG comme la LSB doivent s'adapter au quotidien à des problèmes de sécurité, d'infrastructures, d'accès à Internet encore limité ou encore à des freins légaux auxquels ils se heurtent. Malgré ces difficultés, des projets sont menés, des évènements réussis sont organisés et des messages essentiels autour de l'importance de la biodiversité sont transmis au public.
Un large éventail de personnes a participé à la Journée Mondiale des Zones Humides Libyenne : des spécialistes des oiseaux d'eau, des étudiants du Département de Zoologie à l'Université de Tripoli ou encore un groupe de jeunes scouts. L'évènement avait pour objectif de présenter les services rendus par les zones humides, les différentes espèces qui en bénéficient, et la valeur inestimable de ces sites pour les êtres humains. Une sortie à la rencontre des oiseaux d'eau du marais, assortie d'une initiation à l'observation des oiseaux, ont ouvert les yeux des participants à la richesse de la vie sauvage sur ce site.
Les citoyens libyens sont aussi passionnés par la nature que dans n'importe quel autre pays : ils souhaitent préserver leur si précieuse biodiversité, et ce malgré les troubles qui agitent le pays et les touchent au quotidien. Il est crucial de leur donner l'occasion de célébrer la vie sauvage qui les entoure et de les éduquer sur sa valeur, mais également de montrer au reste du monde la beauté de la nature libyenne.
BirdLife International, ainsi que ses bureaux au Moyen-Orient et ses partenaires DOPPS/BirdLife Slovenia et la LPO, ont constitué la Regional Implementation Team (RIT) pour le Fonds de Partenariat pour les Ecosystèmes Critiques (CEPF) dans le point chaud de biodiversité (Hotspot) du bassin méditerranéen (CEPF Med).
Le CEPF (Fonds de Partenariat pour les Ecosystèmes Critiques) est une initiative conjointe de l'Agence Française de Développement (AFD), de Conservation Internationale (CI), de l'Union Européenne, du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), du gouvernement japonais, de la fondation John D. et Catherine T. MacArthur, et de la Banque mondiale. La Fondation MAVA apporte également son soutien pour le bassin méditerranéen. L'un des objectifs primordiaux du CEPF est de garantir que la société civile participe à la conservation de la biodiversité.
Plus d'informations sur le CEPF : www.cepf.net.
En savoir plus, rendez-vous sur www.birdlife.org/cepf-med