Les préfets peuvent désormais autoriser eux-mêmes la régulation d'un certain nombre d'espèces d'oiseaux.
Suite à la modification de l'arrêté du 13 février fixant les conditions et limites dans lesquelles des dérogations à l'interdiction de destruction de certains oiseaux protégés peuvent être accordées par les préfets, un nouvel arrêté vient d'être pris afin d'assurer la sécurité aérienne et d'éviter au mieux les risques d'accidents sur les aéroports de la métropole et en d'Outre-Mer (Guyane, Martinique et Guadeloupe).
Ce nouvel arrêté permet désormais aux préfets d'autoriser eux-mêmes la régulation des espèces d'oiseaux protégés suivantes : mouette rieuse, goéland argenté, goéland brun, goéland leucophée, grand cormoran, choucas des tours, héron cendré, buse variable, faucon crécerelle, milan noir et pour le héron garde-bœufs seulement sur les aérodromes de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane, sans consultation du Conseil national de la protection de la nature (CNPN). La dérogation accordée par le préfet précise les espèces et le nombre maximal de spécimens pouvant être détruits.
Ces mesures de destruction par tirs sont mises en œuvre par le personnel pouvant justifier des formations prévues par cet arrêté et dès lors que les risques persistent malgré la mise en œuvre préalable des mesures de prévention : effaroucheurs optiques, cris de détresse, moyens pyrotechniques,…
Sauf impossibilité, ces dérogations sont assorties de mesure d'accompagnement visant à limiter l'attractivité pour les oiseaux des terrains situés dans l'emprise de l'aérodrome et à proximité (traitement des parties herbeuses, gestion zones humides…)