La LPO salue cette bonne nouvelle mais reste exigeante concernant les objectifs et la gouvernance du parc et s'inquiète des moyens humains et financiers qui seront déployés.

Pertuis charentais - Crédit photo : Nidal IssaPertuis charentais - Crédit photo : Nidal Issa

Ce samedi, la ministre de l'Ecologie signera enfin le décret de création du septième Parc Naturel Marin français, celui de l'estuaire de la Gironde et des Pertuis charentais, le plus grand de métropole !

Après un abandon de 5 ans, France Nature Environnement et ses associations membres la LPO, la SEPANSO Gironde, Nature Environnement 17, Ré Nature Environnement, Vendée Nature Environnement et Coorlit 85, mobilisées depuis le début du projet, saluent cette bonne nouvelle mais restent exigeantes concernant les objectifs et la gouvernance du parc et s'inquiètent des moyens humains et financiers qui seront déployés.

Un parc attendu pour un milieu exceptionnel

6 000 km², 700 kilomètres de côtes, des zones d'enjeux écologiques majeurs, une multitude d'activités maritimes…Nos associations soutiennent pleinement l'esprit de ce parc marin qui conduira les acteurs du littoral, à approfondir leurs connaissances des milieux marins et estuariens, à débattre de façon concertée à propos des orientations à donner aux activités maritimes et nautiques dans le but d'en pérenniser les ressources, protéger les milieux marins et assurer la vie économique raisonnée des territoires concernés.

Pour Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO : « La LPO se réjouit de la création du Parc Marin, qui vient conforter notamment les réserves naturelles qu'elle gère et qui accueillent les effectifs d'oiseaux hivernants les plus importants de la façade Atlantique. »

À cette occasion, FNE et ses associations membres attendent la reconnaissance et un appui pour les gestionnaires associatifs des aires protégées.

Pour un parc représentatif des intérêts environnementaux

Néanmoins, les associations exigent que soient définis un périmètre cohérent et une gouvernance équilibrée afin de défendre les intérêts de ce milieu naturel remarquable à sa juste mesure. Aussi nos associations demandent :

  • L'intégration du plateau de Rochebonne ainsi qu'un découpage en deux comités géographiques et non trois, comme proposé lors des dernières réunions de concertation et ce, afin de respecter le fonctionnement naturel des milieux.
  • L'amélioration de la représentativité des défenseurs de l'environnement. Les océans, étant devenus progressivement de nouveaux moteurs économiques (énergies marines renouvelables, extraction de granulats marins, etc.), nos associations poursuivront leur investissement au sein du « parlement de la mer » et exigeront que la protection du milieu marin soit clairement affichée dans les orientations du parc afin d'éviter un accaparement par les activités économiques.

Une belle ambition…sur le papier pour l'instant !

Depuis l'enquête publique en 2011, nos associations n'ont cessé de s'interroger sur les engagements humains, techniques et financiers dont sera doté le parc marin. Les surfaces à protéger et les problématiques marines augmentent, pas les moyens. Nos associations s'interrogent donc sur la stratégie de la France en matière de protection du milieu marin et rappellent qu'un parc marin a besoin de ressources pour fonctionner, répondre aux enjeux et à ses missions et mener des projets.

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