CFDT, FNH, FNE, LPO, RAC F, SURFRIDER, H&B, UNSA* s'expriment ensemble sur la nécessité d'action face à l'urgence et dans la perspective de la conférence climat de 2015.

Ours polaire (Ursus maritimus) - Crédit photo : Arturo de Frias MarquesOurs polaire (Ursus maritimus) - Crédit photo : Arturo de Frias Marques

Nous en appelons à un accord global, juste et ambitieux avec des engagements de tous, dans le respect du principe de responsabilité commune mais différenciée, que la France devra impulser en sa qualité de présidente de la Conférence.

Des leviers indispensables à l'émergence de nouveaux modèles de développement sont à mobiliser :

  • Large mobilisation des financements publics et privés au profit de la Transition Energétique ;
  • Soutien aux initiatives donnant un prix au carbone au niveau européen, voire mondial et sortie progressive des subventions aux énergies fossiles ;
  • Mise en place d'une taxe internationale sur les transactions financières et mise à contribution des transports internationaux aériens et maritimes.

Ces modèles doivent être vecteurs de progrès social et assurer la qualité de vie de tous. L'enjeu social porte notamment sur l'évolution des emplois, des qualifications et l'organisation du travail. Un accompagnement des travailleurs et des secteurs d'activités, notamment par la mise en place de parcours de transition professionnelle et un renforcement du dialogue social sectoriel à tous les niveaux est indispensable.

La COP21, occasion de fédérer et mobiliser autour d'un enjeu global, déclinable au local

Beaucoup d'initiatives existent, elles se multiplient et leurs acteurs sont variés : villes, régions, entreprises petites ou moyennes, organisations syndicales, ONG, citoyens. Il est nécessaire de valoriser ces démarches positives, preuve s'il en était besoin, qu'une transition est possible et que ce qui fonctionne doit être encouragé et démultiplié.

En ce sens, nous pensons qu'une approche efficace de lutte contre le réchauffement climatique est obligatoirement une approche de proximité et qu'elle passe par des politiques territoriales avec des objectifs chiffrés de réduction des gaz à effet de serre. La responsabilisation des territoires doit aller jusqu'à des contrats d'objectifs dans ce domaine, en tenant compte de leur histoire, contraintes et spécificités.

La biodiversité et la ré-industrialisation au cœur de la stratégie nationale bas carbone

La stratégie nationale bas carbone doit converger avec la ré-industrialisation des territoires et s'articuler avec d'autres enjeux essentiels comme la biodiversité ou les approches territoriales. Elle suppose un travail spécifique sur le lien entre climat et aménagement du territoire et des espaces naturels, en ce qui concerne l'usage des terres, l'aménagement industriel de la France et l'urbanisme.

L'importance d'une gouvernance

La question de la gouvernance est centrale. Une instance unique de dialogue qui aurait en charge le suivi de la politique climat apporterait lisibilité et simplification. Dans ce même esprit, nos organisations souscrivent à la nécessité de confier au premier ministre la responsabilité interministérielle de la politique climatique et d'en rendre compte chaque année devant le Parlement.

*Confédération française démocratique du travail, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), Réseau Action Climat France, Surfrider Foundation Europe, Union Nationale des syndicats autonomes.

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