Mercredi 1er juillet s’est achevé le séminaire de restitution du programme européen « LIFE+ CAP DOM », porté par la LPO, la Réunion, la Guyane et la Martinique.

 Coq-de-roche orange (Rupicola rupicola) - Crédit photo : Guillaume Feuillet Coq-de-roche orange (Rupicola rupicola) - Crédit photo : Guillaume Feuillet

Une centaine d’acteurs de la biodiversité issus de métropole et d’outremer étaient présents pour l’occasion et ont dressé pendant deux jours le bilan des 5 années de projet d’étude et de conservation de la nature dans les territoires ultramarins. Retour sur quelques réussites de ce programme de conservation.

L’Échenilleur de la Réunion sauvé de l’extinction

Classé depuis 2008 « en danger critique d’extinction », l’Échenilleur de La Réunion ou Tuit-tuit, espèce endémique de La Réunion avait vu ses effectifs chuter dramatiquement suite à la prédation par les rats noirs, espèce introduite sur l’île par les hommes. Devenus envahissants du fait des nombreux déchets abandonnés, les rats ont fait l’objet en 2010 d’actions de dératisation, menées conjointement par la SEOR, le Parc national de la Réunion et l’ONF. Résultat : la population de Tuit-tuit a augmenté de 50%, passant de 27 couples en 2010 à 40 couples en 2015. En 5 ans, une centaine de poussins se sont envolés. Un véritable succès pour une espèce au bord de l’extinction.

Les dynamiques locales renforcées en Guyane

Rares et très largement méconnues, les savanes de Guyane représentent moins d’1% du territoire. Situées le long du littoral, elles font face à d’importantes menaces d’urbanisation, de fragmentation de l’habitat et d’espèces envahissantes. Pendant un an, les partenaires et habitants du territoire de Sinnamary et Iracoubo se sont réunis et se sont penchés sur la question de la valorisation des savanes. Depuis 2012, accompagné par une anthropologue de l’Université Antilles-Guyane, un projet pilote de valorisation éco-touristique des savanes a été mené de manière participative lors d’ateliers ouverts mêlant aménagements paysagers et parcours sonore. 17 interviews d’anciens, d’agriculteurs, de partenaires, d’habitants des savanes ont permis de partager leurs connaissances et leurs savoirs sur cet éco-système unique et diversifié. Ce modèle s’est avéré essentiel pour garantir le respect de la diversité des cultures humaines et du patrimoine naturel.

Le Coq de Roche orange : concilier conservation des sites et activités économiques en Guyane

En Guyane, une des actions du LIFE+ CAP DOM vise à protéger les sites de nidification du Coq de roche orange, oiseau au plumage aussi improbable que somptueux. Pour préserver ses habitats menacés par l'exploitation minière, forestière et l’activité touristique (notamment en période de reproduction), le GEPOG a mené des actions de concertation avec les exploitants miniers et les acteurs économiques locaux. Pour mieux identifier les habitats de nourrissage de l’espèce et ses modes d’occupation de l’espace, un certain nombre d’outils ont été mis en place : un cycle de formation pour les opérateurs touristiques, une plaquette de sensibilisation pour les usagers des trois massifs concernés et un guide technique de bonnes pratiques de gestion édités en français, anglais et espagnol.

Plus d’informations

Téléchargez le bilan des actions du programme LIFE+ CAP DOM (2010 - 2015)

Consultez le communiqué de presse

Rendez-vous sur le site http://www.lifecapdom.org