À quand une politique responsable conciliant le pastoralisme et la présence des grands prédateurs ?

« Destruction d’un nombre croissant de loups » - Crédit photo : Charles Metz« Destruction d’un nombre croissant de loups » - Crédit photo : Charles Metz

Les récents arrêtés ministériels organisant les autorisations de tirs de destruction du loup pour la saison 2015/2016 (Journal Officiel du 2 juillet 2015) confirment malheureusement la mauvaise gestion de ce dossier par les ministères en charge de l’écologie et de l'agriculture.

La LPO, FNE et Humanité et Biodiversité constatent que, au lieu de travailler à l’organisation d’une future coexistence qu’elles appellent de leurs vœux, l’État choisit la fuite en avant par la simple destruction d’un nombre croissant de loups, espèce pourtant protégée au niveau international, sans exiger toutes les garanties de déploiement de moyens de protection des troupeaux.

Ce que prévoient ces nouveaux arrêtés ministériels :

  • De plus en plus de loups tués : le nombre maximal de loups pouvant être tués est fixé à 36 pour cette période, contre 24 la saison précédente (avec une possibilité de 12 loups supplémentaires) ;
  • De plus en plus de personnes habilitées à tuer des loups, sans encadrement ;
  • De plus en plus de territoires de chasse aux loups, y compris dans le cœur des parcs nationaux.

Dans ce contexte, la LPO, FNE et Humanité et Biodiversité ont décidé de déposer un recours contre ces nouveaux arrêtés devant le Conseil d’État, comme ils l’ont fait en août 2014 pour les précédents arrêtés. La recherche de solutions pérennes pour la coexistence entre les activités humaines et la présence de prédateurs demande du courage politique. Nos associations ne se résignent pas à ce que le gouvernement et des élus de tous bords se défaussent de leurs responsabilités sur un bouc-émissaire.

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Consultez notre artcile précédent : Répondez sans plus attendre à la consultation sur le loup