Alors que le projet de loi pour la biodiversité prévoyait d’interdire cette pratique barbare, les sénateurs ont choisi de la maintenir sous couvert de la tradition.

Grive musicienne (Turdus philomelos) - Crédit photo : CABSGrive musicienne (Turdus philomelos) - Crédit photo : CABS

Les sénateurs de la commission développement durable ont retiré l'interdiction de la chasse à la glu du projet de loi pour la biodiversité tel qu'il était sorti de l'Assemblée nationale en première lecture.

Tous les arguments sont bons pour les lobbyistes de ces pratiques cruelles, y compris celle du Sénateur Jean-Yves Roux qui prétend que la chasse à la glu permet d'entretenir les forêts méditerranéennes !

La LPO va agir dans les prochains mois pour faire réintroduire cette interdiction dans le texte à l'occasion de son examen en deuxième lecture au début de l'année prochaine. N'hésitez pas à écrire à votre Député afin de lui dire que vous serez attentif à sa position.

Modèle de courrier

Madame, Monsieur le Député,

À l’issue de son examen en première lecture par l’Assemblée Nationale en mars dernier, le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, comportait deux dispositions de bon sens pour le respect élémentaire de la faune sauvage :

Le premier (article 68 quater), visait à mettre fin à la chasse des mammifères pendant la période de reproduction et de dépendance des jeunes.

Le deuxième (article 68 quinquies) visait à interdire la chasse à la glu ou la colle, pratique barbare, qui capture indifféremment tous les petits oiseaux qui subissent une véritable torture durant des heures.

Sous la pression de quelques lobbies non représentatifs de la société française du 21ème siècle, et sous prétexte de « tradition », les Sénateurs de la commission développement durable ont supprimé ces deux dispositions lors de l’examen du texte en juillet dernier.

Le projet de Loi va revenir devant l’Assemblée nationale en deuxième lecture, vraisemblablement en début d’année prochaine. Nous tenons à ce que vous sachiez que nous serons très attentifs à ce que vous réintroduisiez ces deux dispositions dans la loi. Nous suivrons votre propre vote et en tiendrons compte lors des prochaines échéances électorales, au-delà de toute appartenance politique.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur le Député, l’assurance de notre considération.