Alors que la chasse aux oiseaux d’eau (oies, canards, échassiers ...) n’est ouverte que depuis ce matin dans les zones humides intérieures et depuis 3 semaines sur le littoral, les centres de soins de la faune sauvage accueillent déjà de nombreux oiseaux protégés, victimes de blessures par balle.
S’agit-il d’une erreur ? D’une confusion ? De malveillance ou de braconnage déguisé ?
La LPO demande que les responsables nationaux et locaux de la chasse, ainsi que les chasseurs respectueux de la loi dénoncent eux-mêmes fermement et sans ambiguïté, les bavures et excès de ces nemrods sans scrupule, qui ternissent l’image déjà critique de la chasse.
Trop de victimes, toutes pourtant protégées !
Au centre de soins de la LPO Aquitaine, qui tient le triste record en 2014 d’accueil du plus grand nombre d’animaux victimes de tirs illégaux, plus d’une dizaine d’oiseaux ont récemment été reccueillis :
- 2 Milans noirs (pour lesquels la migration cette année sera impossible)
- 1 Buse variable
- 2 Cygnes
- 1 Faucon crécerelle
- 1 Faucon hobereau
- ainsi que 4 Cigognes blanches toutes décédées de leurs blessures
Dans le Morbihan, ce sont une Buse et deux Busards cendrés qui ont été plombés. L’impact est d’autant plus négatif que cette dernière espèce, dépendante des zones de cultures, connaît déjà de grandes difficultés pour mener à terme sa nichée trop souvent moissonnée.
Dans les Côtes-d’Armor, le centre de soins des 7 Iles a accueilli une buse, probablement confondue avec un colvert, victime de tirs le 18 août à Ploëzal, vers Lannion (22). Heureusement, elle est vivante et actuellement en soins.
Enfin, en Charente-Maritime, sur Hiers-Brouage, un Chevalier sylvain a été tiré le jour de l’ouverture vers 20h près d’une « tonne de chasse » alors que tous les petits Chevaliers (culblanc, guignette et sylvain) sont protégés en raison de leur taille.
Le tir des espèces protégées n’est pas une fatalité dans un pays qui connaît déjà le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux chassables en Europe avec 64 oiseaux « gibiers » !