Suite à une nouvelle manœuvre du Gouvernement français, le mercredi 26 août, qui a rencontré la Commission européenne afin d’obtenir le retrait du statut d’espèce strictement protégée pour le loup, la LPO et FNE tirent une fois de plus la sonnette d’alarme !

Loup gris (Canis lupus) - Crédit photo : Manon BatistaLoup gris (Canis lupus) - Crédit photo : Manon Batista

Elles estiment en effet que ces agissements contre le loup sont non seulement inutiles mais également démagogiques et inefficaces.

Des démarches politiciennes inutiles…

Nos associations rappellent tout d’abord que le droit permet déjà de déroger à la protection et de tuer des loups en France. L’État utilise cette possibilité depuis plusieurs années maintenant, avec des plafonds annuels sans cesse croissants, et des tirs dorénavant réalisés par des chasseurs.

… Et démagogiques

Cette démarche du gouvernement français n'a aucune chance d'aboutir au vu des conditions concrètes de modifications de la Directive Habitats ou de la Convention de Berne. Le sachant très bien, le gouvernement fait semblant d'agir tout en s'exonérant par ailleurs de décisions plus courageuses et plus adaptées à la situation.

Des manœuvres inefficaces

Sans une mise en place généralisée et effective des mesures de protection des troupeaux, la régulation des populations de loup ne changera que peu de choses en termes de dommages aux troupeaux. Les troupeaux non protégés subiront encore et toujours des attaques, d’autant plus lorsque les meutes sont désorganisées. De plus, cette régulation ne résoudra en rien les problèmes structurels de la filière ovine. C’est à ces problèmes que la France doit apporter des solutions, alors que par ailleurs même avec un déclassement de l'espèce elle serait toujours tenue à l’obligation d’assurer son bon état de conservation sur notre territoire.

Face à cela, nos associations rappellent au gouvernement que, dans le cadre de la consultation lancée par la Commission Européenne visant à savoir s’il est nécessaire ou non de revoir la Directive Habitats qui protège la biodiversité dont le loup, une grande majorité des citoyens européens ont estimé que cette réglementation efficace permet de concilier la préservation des habitats, de la faune et de la flore sauvages avec les intérêts économiques, sociaux et culturels.

FNE et la LPO demandent au gouvernement de mettre en place les moyens et le dialogue nécessaires à la recherche des conditions d'une coexistence pérenne, définie avec tous les acteurs concernés.

Plus d’informations

Consultez le communiqué de presse

Consultez notre article précédent : En voulant la peau du loup, le gouvernement français trahit ses engagements en faveur de la biodiversité !