À mi-parcours de la Stratégie de l’Union Européenne pour la Biodiversité pour 2020, la Commission européenne vient de publier un rapport sur l’état de conservation de la nature dont le bilan apparaît confus et mitigé.
Les conclusions de la Commission avancées dans son rapport sur l’état de conservation de la nature concordent avec les avertissements que BirdLife Europe avait présenté dans son propre rapport « Halfway There Report ? ». L’étude, publiée en juin, rapportait des échecs massifs concernant la crise écologique que traversent les territoires agricoles européens.
Le recul pour l’environnement se confirme
D’après le rapport publié par la Commission européenne la semaine dernière :
- Un grand nombre d’espèces animales et végétales n’ont pu être sauvées de la menace de l’extinction, malgré les objectifs fixés pour inverser le déclin de la biodiversité.
- Un seul pays sur les 28 que compte l’Union Européenne, présente un plan de restauration basic des écosystèmes !
- Seuls 52% des espèces d’oiseaux identifiés bénéficient d’un statut d’oiseaux protégés.
- Plusieurs des principaux objectifs fixés au début de cette décennie n’ont pu répondre à la question de l’agriculture intensive.
Des européens soucieux d’une protection de la nature efficace
Alors que la Commission européenne a lancé une consultation publique et un examen approfondi des Directives Oiseaux (2009)et Habitats (1992), visant à revisiter les directives, 90 ONG environnementales ont appelé les citoyens européens en mai 2015 à les défendre au travers de la campagne européenne « Nature Alerte » .
Convaincus que la stricte application des directives est seule garante du maintien de la préservation de la nature, plus de 520 000 citoyens européens ont répondu favorablement cet été à la consultation pour demander à la Commission européenne de maintenir et faire appliquer les Directives, piliers fondateurs de la préservation des espèces et des milieux naturels.
La Commission vient de publier un nouveau sondage auprès des citoyens européens pour les interroger sur la perte de la biodiversité.
L’écrasante majorité, plus des trois quart des personnes interrogées, confirme qu’il est capital d’arrêter la perte de la biodiversité et que pour remplir cet objectif, la Commission européenne ne doit pas céder à la pression des Etats membres et des lobbies industriels qui participent sensiblement à les affaiblir.