La LPO trouve ces dispositions aberrantes, prises à l’encontre de l’avis des experts de l’Anses et du CNPN et avant la décision de référé !

Tireur - Crédit photo : Jean-Pierre Crouzat Tireur - Crédit photo : Jean-Pierre Crouzat

Depuis ce matin, les informations se précisent

Des gendarmes ont bloqué cette nuit toutes les routes d'accès au massif du Bargy et les tirs ont déjà commencé, le préfet de Haute-Savoie a donc décidé d'employer la manière forte pour tenter d'abattre presque tous les bouquetins du massif. Or nous savons qu’essayer de maitriser des épizooties en éradiquant les animaux sauvages est peine perdue !

Des actes injustifiés

Cette décision précipitée survient à l’encontre de l’avis des experts de l’Anses et du CNPN et une semaine avant la décision de référé : audience prévue au tribunal administratif de Grenoble le lundi 19 octobre à 10h30.

La LPO tient à rappeler que les 2/3 des 400 bouquetins encore vivants sur le massif du Bargy sont sains. Pourtant, alors que les 14 experts qui ont travaillé 10 mois sous l'égide de l'ANSES ont clairement écrit que ce scénario n'était pas souhaitable, et recommandaient plutôt une approche combinée sur quelques années, associant : l'euthanasie progressive des animaux séropositifs, le marquage et la vaccination des bouquetins sains, et quelques mesures simples de protection des troupeaux domestiques sur le terrain ; tous vont être abattus sur ordre du préfet, y compris les 60 cabris nés en 2015, à part une poignée d'animaux marqués en 2015.

Par ailleurs, les experts affirment que sur le massif du Bargy, le risque de transmission de la brucellose au cheptel domestique est « quasi-nul » à « minime », et pour l'homme « nul » à « quasi-nul », et qu'on a plus de chance d'attraper la brucellose importée depuis l'extérieur de la France que sur le Bargy. Alors pourquoi des opérations massives et brutales ?

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Consultez notre article précédent : Monsieur le Préfet de Haute-Savoie, il n’y a pas « d’extrême urgence » à tuer des bouquetins !