Observation de fauvettes en halte migratoire sur le littoral atlantique et méditerranéen.

Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) - Crédit photo : Fabrice Croset

La famille des sylviidés, dont font partie les fauvettes est la plus diversifiée, et pour cause, elle regroupe 29 espèces toutes intégralement protégées et dont 9 sont inscrites sur la liste rouge nationale.

En cette période d’automne, l’ampleur des mouvements migratoires des fauvettes est perceptible dans toute la France. Cette migration s’étend principalement de la fin de l’été au début de l’automne, d’août à octobre. Comme pour tous les passereaux insectivores, celle-ci se déroule de nuit, avec un départ environ une heure après le coucher du soleil et s’arrête peu avant l’aube, vers 5-6 heures du matin. Les oiseaux profitent de ces haltes pour se ravitailler durant un ou plusieurs jours, et ainsi accumuler l’énergie et le carburant (sous forme de graisse) nécessaire pour effectuer les étapes migratoires ultérieures. L’alimentation consiste en des baies et des fruits riches en sucre, ainsi que des insectes.

Malheureusement, pour nombre d’entre elles, le voyage s’arrêtera dans le sud de la France, où elles seront engluées à une branche d’arbre ou pris au piège d’un filet.

La capture illégale de passereaux insectivores migrateurs transsahariens durant l’automne voire au printemps, en pleine période de migration, constitue une pratique répandue dans beaucoup de pays du bassin méditerranéen. La Fauvette à tête noire, espèces de cette famille la plus abondante en Europe paye le plus lourd tribut avec entre 12 000 et 38 000 individus estimés braconnés en France par an.

Il est plus que temps de mettre fin au massacre illégal des oiseaux familiers en demandant l’application de la loi et l’interdiction totale de la chasse à la glu dans la loi biodiversité, signez la pétition.

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