Le 6 octobre dernier, une collision importante s’est produite en pleine nuit entre le cargo néerlandais Flinterstar et le méthanier Al Oraiq, dans la Mer du Nord.
Le Flinterstar a fait naufrage avec son bord, 125 tonnes de diesel et 427 tonnes de fioul, à huit km des côtes belges.
Une fuite a été constatée par les autorités belges qui ont mobilisé des moyens importants pour faire face à cette contamination. Malgré les moyens mis en place par les autorités belges, des oiseaux mazoutés ont été observés en Belgique et aux Pays Bas.
Cette pollution menace à présent les côtes françaises. Lundi 12 octobre le CROSS Jobourg (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) a été informé par les autorités belges d’un risque de pollution, de l’ordre de 100 à 200 tonnes à la mer, pouvant atteindre les côtes françaises dans le secteur du Nord-Pas-de-Calais, information confirmée hier par la préfecture maritime de Cherbourg.
En parallèle et pour faire face à ce risque, la préfecture maritime de la Manche-Mer du Nord a annoncé le déploiement de moyens nautiques et aériens. Un bâtiment d’assistance de soutien et de dépollution (BSAD) a appareillé depuis Brest dans la soirée du lundi 12 octobre.
La LPO Nord, la LPO Pas-de-Calais et la LPO Haute-Normandie sont tout particulièrement en alerte et ont mobilisé leurs réseaux d’observateurs depuis samedi.
La LPO France reste vigilante et redoute les ravages que pourrait provoquer une pollution aux hydrocarbures sur les côtes du Nord et du Pas-de-Calais. Les dommages seraient d’autant plus dommageables que les oiseaux marins y sont actuellement en pleine migration post nuptiale. (Sternes arctiques et Bernaches cravants…)