La LPO demande que soient mises en place en urgence de nouvelles mesures de prévention et de sécurité en matière d’accès à la nature.
C’est avec une grande peine mais aussi avec colère que la LPO a appris la nouvelle de l’accident mortel survenu samedi 10 octobre en Isère, prenant la vie d’un jeune étudiant alors qu’il se promenait sur un chemin forestier très fréquenté.
À cette triste nouvelle, s’ajoutent les incidents survenus fin septembre sur les sentiers balisés de l’Etang du Pourra, situé sur les communes de Port-de-Bouc et de Saint-Mitre-les-Remparts, dans les Bouches-du-Rhône où 3 marcheurs adhérents d’une association proposant des sorties loisirs en plein air ont été blessés.
Ainsi que les événements regrettables qui se sont produits le vendredi 16 octobre entre une habitante de Cambo-les-Bains (64) partie cueillir des champignons et un chasseur et à la suite de quoi la femme de 53 ans a porté plainte pour violences volontaires. Un arrêt municipal avait été apposé le jour des faits indiquant l’interdiction de toute circulation du public dans un rayon de 300 mètres des palombières, panneau que la victime n’a pas vu et qui ne justifie en rien les agressions verbales et physiques qu’a subi cette personne.
Cela n’est pas sans rappeler l’interdiction d’accès public au bois des Minières dans le département de l’Orne prononcé le 26 septembre par le Maire du village de La Ferrière-aux-Etangs sur demande de la société de chasse locale. Cet arrêté qui vaut pour la totalité de la saison de chasse actuelle, soit jusqu’au 29 février 2016, privatise le bois au seul profit des chasseurs, en l’interdisant de fait à tous les autres usagers (promeneurs, cueilleurs de champignons, cyclistes, etc.) et aurait été pris afin d’assurer la sécurité des personnes.
Alors que des associations militent actuellement pour des dimanches sans chasses, ces évènements remettent au centre des débats la question de partage de l’espace public et de respect de l’aspiration légitime de tout un chacun à se promener, effectuer une activité sportive, randonner, cueillir des champignons, aller à la rencontre de la faune sauvage dans les espaces naturels en toute quiétude et en totale sécurité.
La LPO demande que soient mises en place de nouvelles mesures de prévention et de sécurité afin de permettre à tous d’accéder à la nature sans risque.