Rendez-vous le 16 janvier 2016 place Bellecour à Lyon.
Malgré une diminution constatée en France en 2015 des populations de loups, les pouvoir publics ont augmenté le plafond de loups pouvant être abattus de 50% (24 loups en 2014-2015 contre 36 en 2015-2016), cédant ainsi aux pressions des lobbies agricoles et de la chasse.
25 loups ont déjà été décomptés du plafond
Les tirs de loups, qui ne doivent être que la solution de dernier recours, sont devenus la priorité au lieu d’étendre la protection des troupeaux ; pourtant ces tirs déstructurent les meutes ce qui augmente les dégâts aux troupeaux !
Le retour du loup est une chance pour tous les pays qui l’accueillent à nouveau :
- Il est l’allié incontournable des forestiers qui trouvent là un moyen de diminuer les dégâts des cerfs, chevreuils ou chamois.
- C’est également un atout pour le tourisme (première activité économique en zone de montagne) en développant un éco-tourisme permettant aux professionnels installés sur place de travailler toute l’année. Le tourisme axé sur le loup en Espagne et en Italie a déjà fait ses preuves.
Mais en France, le loup, comme toutes les activités que sa présence pourrait dynamiser, est « géré » sous pression politique au nom de la soi-disant protection du pastoralisme ovin. La présence du loup, contrairement à ce que l’on peut voir dans tous les autres pays, serait incompatible avec cette activité, qui doit faire face à bien d’autres maux. Le loup reste en France une espèce vulnérable, aux effectifs en baisse (estimation moyenne de 282 loups début 2015 contre 301 début 2014). Plus de la moitié de l’aire de répartition de l’espèce présente des densités faibles voire seulement des individus isolés. Un seul noyau de population reproducteur est présent en France (Alpes) et ce n’est pas normal, plus de 20 ans après le retour de l’espèce.
Tant que l'existence de plusieurs noyaux de reproduction n’est pas atteinte, nous pouvons considérer que l’état de conservation du loup n’est pas favorable et que l’augmentation des autorisations de tirs n’est pas conforme aux réglementations européennes.
Alors que le gouvernement français dit vouloir se montrer exemplaire pour la COP21, il sacrifie la biodiversité pour satisfaire les pressions des syndicats agricoles et des chasseurs. Après les bouquetins du massif du Bargy (74), les pinsons des Landes et les oies de février, le loup paie le lourd tribut des calculs électoralistes. Rappelons par ailleurs les exactions d’éleveurs qui sont de plus en plus nombreuses et violentes : séquestrations, saccages, intimidations etc. Des actes illégaux que les pouvoirs publics laissent faire, encourageant ainsi ces violences.
Rendez-vous à Lyon, le 16 janvier 2016
Pour dénoncer cet état de fait, une vingtaine d’associations de protection de la nature dont la LPO manifesteront samedi 16 janvier 2016, à Lyon, et se rendront à la préfecture de région où le dossier loup est administrativement géré pour l’ensemble du territoire national.
Rejoignez-nous à 14h00 place Bellecour. Seront également présents Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO France, Yves Paccalet, philosophe et vice-président de Ferus et Fabrice Nicolino, journaliste à Charlie Hebdo et grand défenseur du loup.
Les associations participantes
Action Nature, Alepe, Alliance avec les loups, Animal Cross, Aspas, Aves France, CAP Loup (collectif), Collectif du 21 septembre, Convention Vie et Nature, CRAC Europe, Dignité Animale, FERUS, FNE, FRAPNA, GML, LPO, 1000 traces, One Voice, Peuple Loup, Point info loup/lynx, Sauvons nos loups alpins, Sea Shepherd, WWF.
Plus d’informations
Consultez notre article précédent : Les associations demandent la suspension des tirs du loup en Savoie