Grâce à une collaboration étroite entre la LPO et les gestionnaires d’infrastructures routières, ces passages permettent d’éviter les collisions routières.
Chaque année, des milliers d'animaux meurent sur les routes. Les collisions routières sont, pour certaines espèces rares comme la loutre et le vison, la première cause de mortalité connue.
Afin de réduire l'impact de la circulation sur la faune, la LPO travaille avec les gestionnaires d'infrastructures routières afin de mettre en place des aménagements adaptés sur le réseau existant : écoducs, écoponts, passerelles flottantes, passage à faune. Les suivis réalisés notamment par pièges photographiques, permettent d’évaluer la fréquentation de ces aménagements par la faune sauvage. C’est ainsi qu’une Loutre d’Europe et ses trois loutrons ont été photographiés en train de traverser cet écoduc aménagé sous l’autoroute A10 !
La LPO accompagne ASF depuis 2009 dans le cadre du premier programme de requalification du réseau autoroutier ASF en faveur de la biodiversité. Les suivis réalisés dans le cadre de ce programme ont déjà permis de montrer une utilisation importante des ouvrages par la faune sauvage. La diversité des espèces empruntant les aménagements est bien souvent étonnante. Ainsi, des écoducs (passages souterrains) d’un diamètre de 120 cm peuvent par exemple être fréquentés par le chevreuil, le blaireau, la loutre, la genette, le hérisson, la belette, la couleuvre vert et jaune, le petit Rhinolophe, et bien d’autres espèces à qui ces passages permettent de reconnecter les populations fragmentées par les infrastructures de transport. Les données collectées permettent également la publication d’articles scientifiques permettant de valoriser et partager les résultats de ces suivis.