Ce matin, à la veille du passage au Sénat du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, la LPO, France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Fondation Nicolas Hulot et le WWF ont accueilli une trentaine de journalistes lors de la conférence de presse organisée au Zango à Paris, à l'initiative des cinq ONG.
Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, a introduit la conférence de presse et rappelé l'impérieuse nécessité de prendre en compte l'intégration des enjeux biodiversité et plus largement environnementaux dans la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.
Ce d'autant que la France possède une responsabilité particulière en matière de préservation de la biodiversité, à la fois au regard de la taille de son espace maritime (le deuxième au niveau mondial) et de la diversité de ses territoires, en métropole et en Outre-mer. Comme partout dans le monde, cette biodiversité se dégrade. Les scientifiques vont jusqu'à parler d'une sixième crise d'extinction des espèces tandis qu'ils estiment que 60 % des services écosystémiques (pollinisation par les abeilles, productivité des sols...) mondiaux sont dégradés.
En effet, une véritable transition écologique ne peut se faire sans l’intégration des enjeux de biodiversité et plus largement environnemental dans l’ensemble des politiques sectorielles. Par ailleurs la réussite de la loi dépendra in fine des niveaux de financement qui seront accordés à la biodiversité et à la future agence qui lui sera dédiée.
Il a également souligné combien la création de l'Agence française de la biodiversité et du comité national de la biodiversité sont de bonnes nouvelles à condition que l'ONCFS soit totalement intégré au dispositif d'une part, et que les financements indispensables au déploiement d'une politique à la hauteur des enjeux, soient disponibles. Ainsi que l'extension de la reconnaissance de la sensibilité animale à la faune sauvage.
Benoît Hartmann, porte-parole de FNE, Denis Voisin, coordinateur lobby pour FNH, Bernard Chevassus-au-Louis d’Humanité & Biodiversité, et Pascal Canfin, directeur général du WWF France sont intervenus pour détailler l’importance des amendements qu’ils ont proposés notamment sur les néonicotinoïdes, sur les modalités de la création de l’Agence Française de la Biodiversité, sur le statut de l’animal et sur les mesures de compensation. La question de la chasse à la glue était également à l’ordre du jour. Yves Verilhac, directeur général de la LPO et Christophe Aubel, ont également répondu aux questions de la presse.
Rappelons que pour la LPO, FNE, Humanité et Biodiversité, la Fondation Nicolas Hulot et le WWF, le projet de loi sur la biodiversité est une opportunité à saisir pour inverser la tendance et agir concrètement pour stopper l'érosion de la biodiversité en France.