Vendredi 22 janvier 2015, dans le cadre de l’examen de la loi biodiversité, les Sénateurs ont rejeté l’interdiction des néonicotinoïdes.

Abeille sauvage (Halictus scabiosae) – Crédit photo : Nicolas Macaire Abeille sauvage (Halictus scabiosae) – Crédit photo : Nicolas Macaire

Alors que la démonstration scientifique est faite et indiscutable que les néonicotinoïdes sont extrêmement dangereux pour notre environnement et que les premiers signes d’impact apparaissent sur la santé humaine ;

Alors que l’ANSES a récemment rappelé qu’en l’absence de mesures de gestion renforcée, « l’utilisation des néonicotinoïdes entraîne de sévères effets négatifs sur les espèces non-cibles qui fournissent des services écosystémiques incluant la pollinisation et la lutte intégrée » ;

Alors qu’aujourd’hui même une équipe internationale impliquant l’INRA révèle qu’en augmentant le nombre et la diversité des insectes pollinisateurs, on accroît le rendement des cultures de plus de 20 % en moyenne à l’échelle mondiale ;

Alors que notre proposition d’amendement visant à interdire l’usage des néonicotinoïdes a reçu un soutien exceptionnel dans le cadre de la consultation sur la plateforme Parlement & Citoyens (99,6% de votes favorables) ;

Alors que le gouvernement a soutenu l’amendement visant à interdire les néonicotinoïdes en enrobage de semences au 1er septembre 2017, nos organisations environnementales, apicoles et paysannes dénoncent fermement le rejet de cet amendement et le déni scientifique et démocratique que ce vote représente.

L’amendement et son sous-amendement, adoptés en lieu et place de cette interdiction sont une provocation faite aux apiculteurs et aux défenseurs de la biodiversité et de l’agriculture paysanne. Fuyant leurs responsabilités, les sénateurs ont choisi de ne rien décider et de laisser au ministre Stéphane Le Foll la décision de mettre en pratique les recommandations de l’ANSES, pourtant précédemment qualifiées d’inapplicables par la ministre de l’Ecologie.

Nos organisations, avec le soutien des citoyens, poursuivront leur travail vers les députés pour obtenir enfin, et une fois pour toutes, l’interdiction de ces produits.

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