La LPO PACA obtient gain de cause auprès du juge des référés du Tribunal administratif de Toulon.

Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) - Crédit photo : Willy LABRE / CG92Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) - Crédit photo : Willy LABRE / CG92

Le Grand cormoran est un oiseau qui vit sur les plans d’eau douce ou marine et qui se nourrit de poissons. Perçu comme un concurrent de la filière piscicole, il est régulièrement chassé dans toute la France au moyen d’arrêtés préfectoraux et sans preuve d’une menace pour la ressource piscicole, comme ici dans le Var. L’arrêté du Préfet du Var du 17 novembre 2015 autorisait la destruction de 90 Grands cormorans sur la période 2015 - 2016. La LPO PACA a donc porté l’affaire en justice.

Par ordonnance du 11 janvier 2016 le juge des référés du Tribunal administratif de Toulon suspend l’exécution de l’arrêté du Préfet du Var du 17 novembre 2015. Dans ses conclusions, le juge a souligné que dans son arrêté, le Préfet n’avait pas prouvé l'existence d'une atteinte à la ressource piscicole varoise, le Préfet se bornant « à des considérations d'ordre général sur la prédation du grand cormoran au niveau national », et qu’il n’a pas « recherché préalablement d'autres solutions satisfaisantes de nature à atteindre l'objectif de prévention du risque présenté par la prédation des cormorans pour les populations de poissons » et s’est contenté de soutenir que « toutes les solutions existantes sont inefficaces ».

La LPO se réjouit de cette décision qui démontre, une fois de plus, que la gestion de la biodiversité en France est gérée sous influence des groupes de pression, mais déplore toutefois l’absence de condamnation de l’État au paiement des frais de procédure au profit de la LPO PACA.