Une PAC sanctuarisée et une politique environnementale sacrifiée !
Le 25 octobre, la Commission Européenne a présenté son plan de travail à l’horizon 2017. Dans cette nouvelle feuille de route sont proposées 21 initiatives clés, ainsi que 18 propositions de révision (REFIT) en vue d’améliorer la qualité de la législation européenne actuelle.
La LPO fait sienne l’analyse des spécialistes de BirdLife. Le choix de protéger la politique la plus onéreuse de l’Union Européenne, la PAC, du programme de révision (REFIT), va à l’encontre de l’affirmation de la Commission à maintenir une politique transparente et efficace. C’est une claque pour les citoyens et les entreprises dont les représentants dans les groupes de parties prenantes de la plateforme REFIT[1], ont demandé à l’unanimité une révision de la PAC.
Le choix d’ignorer cette crise durable de l’agriculture européenne illustre le non-respect, par M. Juncker, des Objectifs de Développement Durable signés à New-York en Septembre 2015.
À l’heure où une grande partie des citoyens se disent désillusionnés par l’Union Européenne, la Commission présidée par M. Juncker, se sabote dès lors qu’elle refuse de se mettre à l’écoute de ses citoyens afin de regagner sa légitimité. Elle préfère, à la place, défendre les intérêts des lobbies les plus puissants.
Plus de 100 ONG engagées dans l’agriculture, le développement, l’environnement, le climat, le bien-être des animaux, les systèmes alimentaires et la santé publique, ont exigé une révision du système alimentaire et agricole européen, appelé « fitness check » de la PAC[2].
La PAC, qui représente plus de 40% du budget de l’Union Européenne, n’a pas les moyens nécessaires pour répondre aux défis fondamentaux qui s’élèvent face au secteur agricole en Europe.