La LPO est rassurée de cette décision mais reste vigilante tant que l’extraction n’est pas définitivement annulée.
Le 3 septembre 2016 la Compagnie armoricaine de navigation (CAN) annonçait qu’elle décidait de suspendre jusqu’en novembre ses prélèvements de sable coquillier immergé dans la baie de Lannion pour des raisons d’apaisement. Et pour cause, cette exploitation, débutée dans la nuit des 5 et 6 septembre, avait aiguisé à juste titre la colère des habitants de la Côte du granit rose. Dimanche 11 septembre, ils étaient entre 4 000 et 5 000 à manifester contre cette exploitation industrielle.
Hier, la 3e réunion de la Commission de suivi, d’information et de concertation s’est tenue à la Sous-Préfecture de Lannion. Les Préfets du Finistère et des Côtes d’Armor ont estimé que le climat n’était pas propice à une reprise des extractions, ce d’autant que les inspecteurs de Ségolène Royal ont rendu leur rapport.
L’Etat a donc décidé d’attendre la fin des recours en justice et un retour à l’apaisement.
Il faudra également attendre les résultats des études complémentaires, notamment celles sur les ressources halieutiques, sur le lançon, poisson « fourrage » habitant dans la dune marine et sur la turbidité. Ces protocoles devront être validés par IFREMER.
Dans ce contexte, les opposants, associations, usagers, élus et une grande partie de la population, sont plutôt rassurés, du moins dans le court et moyen terme. Mais tant que l’extraction ne sera pas définitivement annulée, ils resteront vigilants.
Rappelons que la LPO s’oppose depuis l’enquête d’utilité publique en 2010 à cette extraction qui menace les équilibres naturels de l’environnement marin et de la réserve naturelle des Sept-Iles, et que le conseil scientifique de la réserve a produit une analyse des risques potentiels et enjeux à l’attention de cette commission de suivi.
Il semblerait que nos arguments et ceux des autres opposants aient enfin été entendus.