L’ancien président de la fédération de chasse de Haute-Saône et son ancien directeur ont été condamnés à 1 an de prison ferme pour complicité de destruction et de transport d’espèces protégées.

Chat forestier (Felis silvestris) - Crédit photo : FabriceCahezChat forestier (Felis silvestris) - Crédit photo : FabriceCahez

Rappel des faits

Les 6 et 7 octobre 2016, sept prévenus comparaissaient dans une affaire de destruction de 252 animaux d’espèces protégées sur un terrain de la fédération de chasse à Noroy-le-Bourg, près de Vesoul.

La fédération de chasse de Haute-Saône avait aménagé ce terrain de 56 hectares pour y favoriser la présence du petit gibier. Et, afin de permettre aux faisans ou aux lapins de proliférer, des pièges avaient été installés pour les espèces dites « nuisibles » comme les renards, martres ou fouines. D’autres prédateurs, quant à eux protégés, étaient aussi capturés et éliminés. Pendant près de trois ans, plusieurs centaines de mammifères et rapaces tels que des Chats forestiers, buses, éperviers… ont ainsi été détruits, tirés, piégés ou empoisonnés.

Une décision sans précédent !

En condamnant les 2 ex-cadres de la fédération de chasse de Haute-Saône (70) à un an de prison ferme, le tribunal correctionnel de Vesoul est allé bien au-delà des réquisitions du parquet dans cette affaire.

L’ancien président de la fédération de chasse et son ancien directeur ont également été condamnés à 5 000€ d’amende.

Les 8 associations de protection de la nature, qui s’étaient portées partie civile percevront chacune 2 000€ de dommages et intérêts soit 16 000€ dont 15 000 à la charge du seul ex président.

Les condamnés vont très certainement faire appel mais la LPO applaudit cette décision singulière à l’égard de deux cadres d’une Fédération des chasseurs (agréée par ailleurs au titre de la protection de la nature) et espère qu’elle sera exemplaire.