Ces rapaces, qui passent l’hiver en Afrique du sud, sont de retour !
Le Milan noir n’est pas vraiment noir
Sa silhouette sombre nous laisse croire qu’il est noir lorsque nous l’observons en vol, mais contrairement à ce que son nom commun indique le Milan noir n’est pas noir : il est brun. Sa tête peut tendre vers le gris et il peut avoir des plumes un peu blanches autour de son bec noir à cire jaune et ses pattes sont jaunes. En vol, il est reconnaissable à sa queue en forme de « V », mais moins échancrée que celle du Milan royal. Adulte, sa taille peut atteindre 60 cm et son poids jusqu’à 1 kg.
Un rapace qui aime la compagnie
C’est une espèce relativement grégaire, qui se rassemble volontiers là où la nourriture est abondante. Le Milan noir est presque omnivore, s’il a le choix il préférera le poisson, mais il peut aussi bien se nourrir d’oiseaux, de petits mammifères, d’amphibiens et reptiles, ou encore d’insectes. Opportuniste, il est souvent charognard et peut même consommer des déchets de notre alimentation qu’il trouvera dans des dépôts d’ordure. C’est donc sans surprise qu’on retrouve des zones de reproduction à proximité de fleuves… ou de décharges ! De plus cette espèce ne craint pas particulièrement la proximité humaine.
Les Milans noirs peuvent aussi se rassembler pour migrer, par dizaine et même parfois par centaines : à Organbidexka, dans les Pyrénées, on a déjà observé des vols dépassant 1 000 individus ! Ils migrent dès le mois d’août pour passer la saison froide en Afrique du Sud, et reviennent en février-mars. Ils utilisent le vol plané, c’est-à-dire qu’ils utilisent un courant d’air chaud ascendant pour prendre de la hauteur, et planent jusqu’au courant d’air chaud suivant. C’est pourquoi le trajet migratoire du Milan noir passe par les Pyrénées, traverse l’Espagne jusqu’au détroit de Gibraltar pour atteindre l’Afrique et se termine au sud du Sahara.
Les actions de la LPO
De 2000 à 2002, la LPO a animé un grand inventaire des rapaces nicheurs diurnes : l’enquête Rapace 2000 a rassemblé les efforts de 1 680 naturalistes et de nombreux autres collaborateurs. Pour faire suite à ce travail, la LPO coordonne à présent l’observatoire rapace et utilise le même protocole que l’enquête afin de suivre l’évolution des populations de rapaces au cours des années. L’observatoire a pu remarquer une croissance de la population du Milan noir ces dernières années (taux de croissance annuel de 1,04 de 2000 à 2013).
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