Avant le 18 avril 2017, réagissez contre ce projet d’arrêté visant à autoriser le tir de 40 Outardes canepetières en 2017.

Outarde Canepetière (Tetrax tetrax) - Crédit photo : Louis-Marie PreauOutarde Canepetière (Tetrax tetrax) - Crédit photo : Louis-Marie Preau

Depuis mai 2013, suite à la collision d’un avion avec un groupe d’Outardes canepetières, l’aéroport de Marseille-Provence réalise des tirs réguliers de destruction de cette espèce. Un comité de suivi, dont la LPO est membre, se réunit en moyenne une fois par trimestre afin de faire le point sur les différentes méthodes d’effarouchement, dont les tirs.

À la demande de l’aéroport, une consultation publique portant sur l’effarouchement par la fauconnerie et une portant sur le tir de 40 outardes en 2017 est actuellement en cours jusqu’au 18 avril.

Pour les raisons suivantes, la LPO est opposée à la demande de prélèvement par tir de 40 oiseaux :

  • L’Outarde canepetière est une espèce menacée et les effectifs de la population sédentaire française (population méditerranéenne) sont désormais en diminution (de l’ordre de -12,5 % en hivernage par rapport à 2012). De nombreuses menaces pèsent sur son habitat (reprise agricole, infrastructures linéaires, urbanisation intensive, énergies renouvelables dans une moindre mesure...). Cette diminution est inquiétante car elle s’inscrit dans une dynamique de déclin majeur en Europe de l’Ouest. En effet, les études récentes (2016) montrent la chute drastique des effectifs en Espagne et Portugal (de l’ordre environ -60 -70 %) ; ces deux pays étant les bastions de l’espèce en Europe de l’Ouest ;
  • Dans le cadre du comité de suivi et du Plan national d’actions, des propositions ont été faites depuis 2013 pour mettre en place un suivi GPS des oiseaux afin de mieux comprendre les échanges, les mouvements de la population d’outardes de Marseille-Provence… Or, ce suivi n’existe pas encore à ce jour bien qu’il soit prioritaire ;
  • La LPO recommande l'effarouchement à l'aide d'un oiseau de proie et par l’utilisation d’un chien d’attaque mais en aucun cas elle n’est favorable à un nouveau quota d’oiseaux prélevés.
  • Il est indispensable que tout oiseau déjà prélevé fasse l’objet d’une compensation sur des espaces propices hors aéroport. En effet, 72 oiseaux ont été tués par l’AMP (tir) entre 2013 et 2016, dont 38 en 2013 (mai-juin). À cela viennent s’ajouter 36 oiseaux morts par collision ou roulage.

Vous aussi participez à cette consultation publique à l'adresse suivante ddtm-consult-public-envt@bouches-du-rhone.gouv.fr, pour cela vous pouvez utiliser tout ou partie des arguments de la LPO mais surtout merci de personnaliser votre argumentaire et de ne pas faire de copier-coller.

Nous comptons sur vous !

Plus d’informations

Consultez l'article du 8 juillet 2013