En plus d’être en soi inexcusables, ces abandons nuisent directement à la biodiversité car les chats sont des prédateurs actifs. La LPO a mené une étude sur les moyens de protection de la petite faune.

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Le Chat domestique est l’un des animaux de compagnie les plus appréciés ; sa population dans nos foyers est du reste en augmentation. Seulement, nombre d’entre eux sont aussi abandonnés chaque année, dont 80 % au moment des départs en vacances, c’est à dire 80 000 animaux ! Un chat abandonné est appelé « chat errant » s’il retrouve une famille par la suite ou « chat haret » s’il demeure à l’état sauvage. En France, la population de ces félins dans nos foyers est estimée à 13 millions d’individus auxquels s’ajoutent 8 à 10 millions de chats errants et un nombre inconnu de chats harets.

Choyé depuis des millénaires par l’Homme, le chat devenu domestique est à présent une espèce que l’on peut considérer comme « invasive » dans les écosystèmes naturels. Leur activité prédatrice varie en fonction de divers facteurs tels que l’âge, la condition physique, le tempérament, la stérilisation, la sécurité alimentaire ou encore les conditions météorologiques… Et cette prédation devient préoccupante pour la petite faune sauvage, notamment dans les zones semi-urbaines soumises à la perte d’habitats et à diverses pollutions.

On estime qu’un chat domestique bien nourri capture en moyenne 30 proies par an, contre 270 pour un chat errant et 1 000 pour un chat haret. Le nombre d’oiseaux tués par des chats s’élèverait à 75 millions en France, 27 millions en Grande-Bretagne et 500 millions aux Etats-Unis. Dans les centres de soins LPO, 8 à 10% des animaux blessés ont été victimes d’un chat domestique : 88% d’oiseaux et 12% de mammifères (dont 60% sont des chauves-souris).

Face à ce constat, la LPO a conduit une étude sur divers dispositifs de protection de la petite faune. Celle-ci a pu être menée grâce à la participation de 40 propriétaires de jardin en Charente-Maritime qui se sont portés volontaires. Il en résulte que la cohabitation entre les chats domestiques et les animaux du jardin peut être facilitée par quelques pratiques. Bien sûr, aucune de ces solutions ne supprimera totalement les actes de prédation, mais chacune contribuera à en réduire le nombre.

La LPO recommande 5 pratiques pour protéger la biodiversité

Aménager son jardin avec des zones de refuge

Une zone enherbée sauvage, un muret en pierres sèches... sont autant de refuges potentiels pour la petite faune. Elle pourra s’y replier en cas de danger. Pour cela, il est préconisé de ne pas tondre la pelouse trop courte, de garder des zones à couvert végétal « haut » (surtout au printemps), de planter des haies et buissons épineux, etc. Il est aussi possible d’installer des systèmes répulsifs : plantes (Coleus canina), tapis à trous « anti-chat », arrosage à détection de mouvement, dispositif « Catwatch » ou Stop Minou…

Préférer adopter un chat en refuge plutôt que de l’acheter dans des salons ou des animaleries.

Les refuges ne peuvent parfois plus accueillir de chats car ils sont en surnombre. Adopter dans un refuge permet de libérer de la place.

Stériliser son chat

Préconisée par de nombreuses associations et les vétérinaires, la stérilisation permet de limiter la prolifération des chats et réduit aussi les risques de maladies et d’infections.

Identifier son chat

Depuis le 1er janvier 2012, l’identification des chats est obligatoire (depuis 1999 pour les chiens).

Prendre soin de son chat

Jouer avec son chat ou lui garantir la sécurité alimentaire peut atténuer son instinct de prédateur.

Plus d'informations

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