France Nature Environnement et la LPO ont saisi le Conseil d'État pour demander l’annulation de l’arrêté du 18 juillet 2017, autorisant la destruction de 40 loups d’ici le 30 juin 2018, soit 4 de plus que la saison passée.

Loup - Crédit photo : Denis Simonin / LPO IsèreLoup - Crédit photo : Denis Simonin / LPO Isère

En à peine 5 ans, l’État a multiplié par plus de 6[1] le seuil maximal de loups susceptibles d’être tués. Une augmentation qui intervient sans que l’efficacité de ces destructions pour faire baisser les prédations n’ait été prouvée, ni même étudiée. 

Pour Jean-David Abel, vice-président de France Nature environnement, « l’État ne tient pas compte des conclusions de l’expertise scientifique du Muséum national d’histoire naturelle et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage rendues en juillet dernier ». « Les experts estiment que les méthodes non létales seraient plus efficaces. Ils sont dubitatifs quant à l’efficacité de tirs aussi nombreux pour prévenir les dommages sur les troupeaux… ces tirs ne sont par ailleurs pas toujours liés aux attaques », souligne Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO.

La LPO et France Nature Environnement contestent à nouveau ce plafond particulièrement élevé de destruction de loups fixé le 18 juillet 2017, et ont donc saisi le Conseil d’État le 21 septembre 2017 pour demander son annulation. Au 25 septembre, 19 loups sur les 40 autorisés étaient déjà abattus.


[1] - de 6 spécimens en 2011/12

- à 12 en 2012/13

- à 24 en 2013/14

- à 24 + révision possible dans la limite de 12 spécimens supplémentaires

- à 36 en 2015/16 augmenté à 38

- à 36 en 2016/17 augmenté à 40