Retrouvez les premiers chiffres du bilan des comptages de la mi-janvier 2017 sur les canards, les oies, la foulque et les limicoles !
2017 : Une couverture plus faible des sites de comptage
Les comptages de la mi-janvier 2017 ont été réalisés sur 463 sites fonctionnels, ce qui correspond à une couverture de 87% des sites de comptage. Soit un pourcentage inférieur à celui de 2016, puisque 90% des zones avaient été couvertes.
Une hausse du nombre de canards, d’oies et de foulques
1 176 631 canards, oies et foulques ont été recensés au cours du comptage de janvier 2017. Les effectifs sont en forte hausse en comparaison de ceux de 2016 où 1 137 057 oiseaux avaient été recensés, d’autant que la couverture spatiale est plus faible que celle de l’an dernier (une dizaine de sites en moins par rapport à 2016).
851 321 limicoles ont quant à eux été recensés contre 703 495 en 2016. Les effectifs de limicoles sont globalement fluctuants et dépassent certaines années le million d’oiseaux, comme par exemple en 2014 ou en 2011. Cela est généralement lié à des afflux considérables de Vanneaux huppés et de Pluviers dorés qui viennent hiverner sur les sites de comptage nationaux.
Évolution des espèces comptabilisées par rapport à 2016
Cette année un nombre plus faible de Foulque macroule, de Fuligule milouin, de Canard souchet, de Fuligule morillon, de Bécasseau sanderling, d’Huîtrier pie, de Canard pilet, de Cygne tuberculé et d’Avocette élégante a été comptabilisé.
Tandis qu’un nombre plus élevé de Canard colvert, de Bécasseau variable, de Sarcelle d'hiver, de Canard siffleur, de Bernache à ventre sombre, de Tadorne de Belon, de Pluvier argenté, de Canard chipeau, de Macreuse noire et de Grand Gravelot a été comptabilisé.
Les zones humides ayant un fort intérêt écologique au niveau international
Vingt-trois sites ont hébergé à eux seuls 52,6 % de l’effectif national comptabilisé de canards et de foulques, soit une proportion légèrement inférieure à celle de 2016 (54,6%) et à celle de 2015 (53,4%). Dans le top 3 des sites regroupant les plus gros rassemblements de canards et de foulques on compte la Camargue, le Lac du Der et le Cours du Rhin.
Dix-sept sites ont hébergé à eux seuls 53,5% de l’effectif national comptabilisé de limicoles. Les 3 sites regroupant les plus gros rassemblements de limicoles sont la Baie de l’Aiguillon-Pointe d’Arcay, le Bassin d’Arcachon et la Réserve Naturelle de Moëze.
Par ailleurs si l’on tient compte de l’ensemble des critères* de la Convention internationale RAMSAR** permettant de définir le niveau d’intérêt écologique des zones humides, quarante-trois sites nationaux présentent un intérêt écologique au niveau international en 2017. En tête, on trouve la Camargue, puis le Bassin d’Arcachon, et enfin à égalité l’Ile de Ré, la Baie de l’Aiguillon, la Pointe d’Arcay, et la Baie de Bourgneuf – Noirmoutier.
* Critères de la Convention RAMSAR : L’effectif total du site doit dépasser 20 000 oiseaux (critère 5) et/ou le site doit accueillir au moins 1% de la population biogéographique (population d’oiseaux scindées en deux populations : Nord-Ouest de l’Europe et Méditerranée en fonction de leur répartition en France) d’au moins une espèce (critère 6).
**La convention de RAMSAR a pour mission « la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier ».