Le gouvernement a neuf mois pour prendre les mesures nécessaires et passer à l’acte.

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Fin mars, le Conseil d’État a condamné le gouvernement pour son inaction depuis 8 ans dans la lutte contre la pollution lumineuse, exigeant qu’il prenne une série d’arrêtés. Un délai de neuf mois à compter de la notification de cette décision lui a été accordé pour édicter ces arrêtés sous peine de devoir verser 500€ astreinte par jour de retard.

La pollution lumineuse est la deuxième cause de mortalité chez les insectes. Une étude européenne a d’ailleurs constaté une diminution de 62% des visites nocturnes d’insectes dans des lieux éclairés artificiellement par rapport aux zones sombres, ce qui met en danger la fructification et la reproduction de la flore. Les éclairages nocturnes entraînent par ailleurs la désorientation des oiseaux, troublent le nourrissage des chauves-souris et dégradent l'alternance naturelle du jour et de la nuit nécessaire à la vie. Il est aussi important de rappeler qu’environ 30% des vertébrés et 60% des invertébrés sont nocturnes.

La loi « Grenelle 2 » promulguée en 2010 prévoyait des mesures contre la pollution lumineuse  mais des arrêtés précisant leur mise en œuvre n’avaient jamais été publiés.

La LPO salue le travail de FNE, de l’ANPCEN et de FRAPNA Isère, les trois associations ayant déposé le recours devant le Conseil d’État et se réjouit de cette décision.

Nous invitons les communes désireuses de repenser leur éclairage afin de réduire la pollution lumineuse de se rapprocher de l’ANPCEN qui, par sa charte d’engagements volontaires et son label « Villes et Villages étoilés, accompagne les démarches de progrès et valorise ces initiatives.